Economie

Automobile : Alan Mulally s’active à la restructuration de Ford

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Annoncée de source proche du dossier, cette réunion n’a toutefois pas été confirmée officiellement par Ford.
Alan Mulally, nommé il y a une semaine PDG en remplacement de Bill Ford, lequel n’assume plus que la fonction de président du conseil d’administration, va entrer dans le vif d’un sujet où il a déjà  fait ses preuves : il a été nommé chez Ford pour avoir su précédemment redresser avec succès l’aviation commerciale de Boeing en taillant dans les coûts.
Ford, en perte de vitesse en Amérique du Nord, a accusé une perte nette de 1,45 milliard de dollars au premier semestre, après un bénéfice net de 2,1 milliards sur l’ensemble de 2005.
Cette perte a poussé plusieurs observateurs du secteur à  critiquer l’avancée de la restructuration du groupe, qui prévoit à  ce jour la fermeture de 14 usines et la suppression de 30.000 emplois d’ici 2012.
Ford a reconnu en juillet que sa restructuration ne progressait pas assez rapidement et a annoncé qu’il dévoilerait «courant septembre» des mesures additionnelles.
Pour Joe Phillippi, du cabinet de consulting Auto Trends, «Ford a clairement besoin d’un calendrier plus resserré».
Plusieurs salariés redoutent des nouvelles coupes dans les effectifs via des départs volontaires, ce qui pourrait être annoncé d’ici la fin de la semaine, selon certains analystes du secteur.
«Nous travaillons toujours sur la date d’une annonce», a affirmé mardi à  l’AFP, Tom Hoyt, un porte-parole de Ford, refusant par ailleurs de commenter «les nombreuses spéculations» sur les mesures supplémentaires, comme un calendrier resserré de 2012 à  2008 pour les 30.000 suppressions d’emplois.
«Cela ne me surprendrait pas si Ford accélère le programme de départs volontaires en proposant une offre de départ similaire à  celle faite par General Motors (GM)», a estimé David Cole président du Centre de recherche sur l’automobile.
L’américain GM, numéro un mondial du secteur, est également en crise en Amérique du Nord. Il a lancé une restructuration prévoyant initialement la fermeture de 8 usines et la suppression de 30.000 emplois d’ici 2008.
Mais grâce à  un programme avantageux de départs volontaires lancé en mars, ce sont environ 34.000 employés qui ont choisi cette option.
Le patron de Ford pour la région Amérique du Nord, Mark Fields, estime que l’influent syndicat de branche UAW est prêt à  des concessions supplémentaires en termes de fermetures de sites et de suppressions d’emplois, a rapporté David Cole, qui a rencontré récemment M. Fields.
A ce jour, 6.500 ouvriers de Ford syndiqués chez l’UAW ont accepté l’offre du constructeur pour des départs anticipés. Ces offres sont destinées aux employés des 14 usines que Ford compte fermer, mais le constructeur pourrait étendre cette proposition à  tous les employés du groupe en Amérique du Nord. Ford a, par ailleurs, déjà  éliminé 4.000 postes chez ses cols blancs. Outre le volet social, le constructeur pourrait aussi choisir de se défaire de sa marque Jaguar, peu rentable, selon plusieurs analystes, alors que le groupe a déjà  annoncé le mois dernier vouloir céder Aston Martin pour dégager des liquidités pour ses marques plus rentables.
Parmi les spéculations circulant actuellement, Ford pourrait aussi se retirer de la Bourse à  New York ou encore, chercher à nouer une alliance avec le franco-japonais Renault-Nissan, bien que ce dernier discute d’un rapprochement avec GM.

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