Economie

Automobile : BMW M6 cabriolet : Hors-bord de route

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Quels points communs pourrait-il y avoir entre un cabriolet BMW M6 et une monoplace de l’écurie «BMW Sauber F1» ? Voilà une question qu’un connaisseur des nobles mécaniques, sans pour autant être un «béhémiste» invétéré, pourrait de prime abord répondre en disant que ces deux quatre-roues ont le même moteur, en l’occurrence un puissant V10. Mais s’il réfléchissait un peu plus, il pourrait bien remarquer que le conducteur d’une M6 cabriolet peut également «piloter» sa monture en se passant du toit…
En effet, en enlevant le haut, la M6 devient tel un hors-bord de route, une machine propulsée par un gros moteur et capable de surfer sur le bitume. Pour ceux qui ne le savent pas encore, la lettre «M» frappée sur la carrosserie d’une BMW, correspond à Motorsport, le préparateur sportif attitré du constructeur munichois. L’appellation “M“ a vu le jour en 1979, avec le lancement de la M1, l’un des modèles les plus emblématiques dans l’histoire de BMW. Et c’est d’ailleurs depuis cette date que le nom de BMW est devenu étroitement lié aux voitures à caractère sportif. Aujourd’hui, la légende continue avec, comme dernière nouveauté en date, le cabriolet M6, déclinaison de carrosserie du coupé portant le même nom.
Esthétiquement et par rapport à une Série 6 Cabriolet, cette version M n’évolue que subtilement à travers quelques artifices censés accentuer son caractère sportif. Si le traditionnel et tricolore logo M est facilement perceptible, il faut en revanche un œil assez averti pour noter les quelques «modifications» de carrosserie (ailes élargies, bas de caisse plus musclés), même si les boucliers ont été remodelés, avec notamment de larges prises d’air. Bref, l’ensemble conserve le look et l’esprit élégamment sportif du cabriolet Série 6. Idem pour le toit, qui confirme bien que chez BMW, on ne jure toujours que par la traditionnelle capote en toile. Celle-ci se déploie et se replie en une vingtaine de secondes, soit le même temps qu’il faut généralement sur un coupé-cabriolet à toit rigide repliable dans le coffre. Sauf que dans le cas de la M6 «Convertible», le faible encombrement du mécanisme de la capote a permis de conserver un volume de coffre suffisant, cubant quelque 350 litres.
A bord, l’ambiance est résolument embourgeoisée, les matériaux nobles (cuir et alu brossé) et l’équipement pléthorique. Bref, le traitement de l’habitacle montre bien qu’à ce niveau de gamme, BMW ne fait pas dans la demi-mesure, au grand bonheur du conducteur. Ce dernier s’installera dans un poste de conduite des plus accueillants, avec notamment un volant doté de palettes pour passer les vitesses de la boîte séquentielle SMG à 7 rapports. Un gadget typiquement d’inspiration F1.
Quant aux occupants de ce sulfureux cabriolet, ils goûteront à au moins deux petits plaisirs (automobiles) : la conduite cheveux au vent, mais surtout l’effet “coup de pieds aux fesses“.
Car sous le capot et dans les entrailles du dix-cylindres bavarois, sommeillent pas moins de 507 chevaux. Une cavalerie prête à livrer les 520 Nm de couple aux roues de ce cabriolet pour le transformer en engin diabolique, ne serait-ce que pour (feu) le “brushing“ de Madame, que l’on peut décoiffer en 4,6 secondes, le temps d’une accélération de 0 à 100 km/h. Vitesse toujours, il est possible au conducteur du cabriolet M6 de croiser, coude à la portière, à 250 km/h. Bien entendu, en débridant la limitation électronique de vitesse, ce «cabrio» dépasserait assurément le cap des 300 km/h. Des performances de premier ordre, même si on aura cependant un seul regret pour cette belle bavaroise, c’est de la voir passer un autre cap : celui des deux tonnes sur la balance, soit quelque 300 kilos de plus par rapport au coupé M6. Un embonpoint qui s’explique par la présence du mécanisme de la capote. Présenté au British International Motor Show, qui se tiendra du 20 au 30 juillet, le cabriolet M6 devrait faire son apparition dans les showrooms de la marque en septembre prochain. Au Maroc, Smeia le proposera probablement durant le dernier trimestre 2006, à un prix oscillant entre 1,5 et 2 millions DH.
Mais à coup sûr, ce cabriolet grand bourgeois, s’adresse à une clientèle pour le moins fortunée, mais ciblant avant toute chose des connaisseurs. Ceux qui savent apprécier la noblesse mécanique d’un V10 atmosphérique, autant que le prestige d’une hélice au bout du capot.

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