Le géant américain a revendu au début du mois la quasi-totalité de ses parts dans Suzuki Motor, une décision qui a alimenté les spéculations sur une sortie éventuelle d’Isuzu. Le groupe a aussi cédé l’an dernier la totalité de ses 20% dans un autre constructeur nippon, Fuji Heavy Industries. GM détient actuellement environ 90 millions d’actions Isuzu, représentant 7,9% du capital, une participation valorisée à environ 38 milliards yens (320 millions de dollars) au cours de clôture de mercredi. A la Bourse de Tokyo, l’action Isuzu a terminé jeudi en hausse de 2,35 %, à 436 yens. GM et Isuzu, dont l’alliance capitalistique remonte à 1971, ont assuré qu’une cession éventuelle ne remettrait pas en cause leur coopération. GM achète chaque année à Isuzu pour près de 200 milliards de yens de moteurs Diesel et d’autres composants. Les ventes à GM ont représenté quelque 18 % du chiffre d’affaires du groupe japonais sur l’exercice clos en mars 2005. Pour les analystes, une sortie de GM du capital d’Isuzu pourrait conduire le groupe américain à se retirer de leurs deux coentreprises de construction de moteurs Diesel aux Etats-Unis et en Pologne. GM détient actuellement 60 % de ces deux filiales, Isuzu possédant le solde. Isuzu a expliqué avoir accepté de discuter de la sortie de GM de son capital à la demande de ce dernier et a dit comprendre la volonté du groupe américain de renforcer son bilan et de dégager des liquidités. "Nous comprenons que GM se situe à un stade décisif du retour à la rentabilité de ses activités nord-américaines et qu’il étudie en permanence son portefeuille", déclare le groupe japonais dans un communiqué.