Economie

Automobile : JCB Dieselmax : le plus rapide des engins à mazout

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Le moteur Diesel semble plus que jamais présenter un fort potentiel quant à de hautes performances et de meilleurs rendements. Audi l’a prouvé en remportant il y a quelques mois la dernière édition des 24 Heures du Mans avec sa monoplace la R10 TDI.
Mais c’est bien loin du circuit de la Sarthe qu’a été battu en record de vitesse sur route par un véhicule à moteur Diesel. Plus précisément, c’est sur le lac salé de Bonneville dans l’Etat américain de l’Utah qu’un véhicule expérimental du constructeur JCB a été chronométré à 328,767 mph, soit 529 km/h ! C’est là une vitesse améliorée de quelque 150 km/h par rapport au précédent record qui avait été établi en 1973 avec 377 km/h (235,75 miles à l’heure).
L’engin qui vient de signer cette performance était conduit par un certain Andy Green, un pilote anglais de la RAF (Royal Air Force) déjà détenteur de nombreux records de vitesse. Il a même été qualifié d’«homme supersonique» puisqu’il a pu maintenir à terre une fusée à roulettes, la Thrust SSC, à plus de 1.100 km/h ! Un exploit tout aussi valeureux que celui d’avoir maîtrisé les 3.000 Nm de couple délivré il y a quelques jours par les deux moteurs à gazole du JCB Dieselmax.
Ce dernier, de couleur jaune se présente sous la forme d’une carrosserie fuselée longue de neuf mètres, large d’un mètre et ultra-basse (97 cm au niveau du cockpit). Sur la balance, elle pèse 2,7 tonnes pilote à bord et réservoir plein. Mécaniquement, ce «missile de route» reçoit deux moteurs à gazole provenant du meilleur tracteur de la marque, le JCB 531-70 Agri Super.
Il s’agit de blocs de 5 litres de cylindrée chacun retravaillé de fond en comble par les ingénieurs du préparateur Ricardo et qui, après plusieurs mois de préparation, développent chacun 750 chevaux, soit 1.500 au total et un rendement record de 150 ch/litre ! Après avoir atteint une première fois la vitesse de 496 km/h, le plus allumé des cigares a pu le lendemain atteindre le cap de 529 km/h, avec une vitesse moyenne établie à 510 km/h (317 mph).
Selon les instigateurs de ce projet, l’engin a su notamment profiter de conditions de roulage plus favorables sur les surfaces infiniment plates du lac salé de Bonneville. L’idée de développer un tel engin est née dans les esprits des responsables de JCB. Leur objectif était d’abord de démontrer l’excellent niveau de qualité et de technicité de ses véhicules agricoles. Un pari audacieux, mais concrétisé en quelques sortes.
Quant au cabinet d’ingénierie Ricardo, il confirme ses talents de grand préparateur motoriste alors qu’il est déjà reconnu pour ses prestations techniques et de sous-traitance aux différents constructeurs. De l’étude de moteurs à la fabrication d’organes, cet équipementier est même très réputé pour l’excellence de ses composants, à l’image de l’excellente boîte de vitesse qu’il a développée pour la Bugatti Veyron. Une boîte DSG à sept rapports, capable de supporter le couple camionesque de 1.250 Nm… mais facturée à 100.000 euros pour le groupe Volkswagen (propriétaire de Bugatti).
Prochain défi technologique pour les ingénieurs de Ricardo, résoudre le dernier problème du diesel, celui des émissions excessives d’oxydes d’azote (NOx). L’objectif affiché est d’atteindre un seuil 20 fois plus bas que les normes Euro-4, soit celles actuellement en vigueur en Europe.
Performant et propre, le Diesel deviendrait alors le plus noble des carburants. Si noble qu’il finirait par faire son entrée en Formule 1. Rêves et utopies… peut-être réalisables.

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