Economie

Avec des recettes qui couvrent presque entièrement les dépenses: Fin du déficit ?

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Ainsi, le déficit entre les dépenses du Maroc et ses recettes tend à s’annuler complètement. C’est ce qui se dégage des bulletins mensuels des statistiques des finances publiques publiés conjointement par le ministère de l’économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume tout au long de l’année 2015. Le plus récent, celui de décembre, vient confirmer la donne avec des chiffres plutôt encourageants.

Les biens et services continuent à peser sur les dépenses

Les dépenses ordinaires ressortent en baisse de 4,7% à fin décembre 2015 en comparaison avec les dépenses à la même période en 2014 pour se chiffrer à 207,467 milliards de dirhams. Ce recul notable serait le résultat de la diminution de 43,7% des émissions de la compensation, conjuguée à la hausse de 1,1% des dépenses de personnel, de 4,1% des autres biens et services et de 10,5% des charges en intérêts de la dette. Pour leur part, les dépenses d’investissement émises marquent une hausse de 7,6%, passant de 51,6 milliards de dirhams à fin décembre 2014 à 55,5 milliards de dirhams à fin décembre 2015, malgré la baisse de 4,3% des charges communes. Aussi, le taux d’engagement global des dépenses ressort à 82% et le taux d’émission sur engagements à 92%, contre respectivement 89% et 90% un an auparavant.

Les recettes font du surplace

S’agissant des recettes du Trésor, le bulletin de la Trésorerie générale du Royaume relève, à fin décembre, une amélioration des recettes ordinaires qui se chiffrent à 207,462 milliards de dirhams, avec une hausse de 2,8% provenant de quatre sources différentes, à savoir, en premier, la hausse des recettes douanières de 1,7% avec les droits de douane qui s’améliorent de 0,3%, la TVA à l’importation qui s’est rétractée de 1,4% et les taxes intérieures de consommation (TIC) sur les produits énergétiques qui ont bondi de 10%. En second lieu, le bulletin signale une montée de la TIC sur les tabacs manufacturés de 1,3% et la hausse des autres TIC de 1%. La troisième source serait la hausse de 5,4% de la fiscalité domestique avec l’IS en baisse de 0,4%, l’IR qui réalise un bond de 8,4%, la TVA à l’intérieur qui tire vers le haut avec une bonification de 9,3%, les droits d’enregistrement et timbre qui augmentent de 7% et les majorations de retard qui se dynamisent de 23,9%. Dans le détail, le bulletin des statistiques des finances publiques relève que «les recettes de l’IS ont enregistré une diminution de 0,4%, soit un recul de 161 millions de dirhams. Les recettes de l’IR ont été de 36,8 milliards de dirhams contre 34 milliards de dirhams à fin décembre 2014, en hausse de 8,4% ou +2,9 milliards de dirhams, provenant pour l’essentiel de l’IR retenu à la source». Pour leur part, les recettes de la TVA à l’intérieur ont été de 20,7 milliards de dirhams contre 18,9 milliards de dirhams un an auparavant. Elles ressortent en hausse de 9,3% soit une augmentation de 1,8 milliard de dirhams, sachant qu’à fin décembre 2014, elles avaient enregistré une baisse de 6,6% équivalente à 1,3 milliard de dirhams (18,9 milliards de dirhams à fin décembre 2014 contre 20,2 milliards de dirhams à fin décembre 2013). Les recettes de la TVA à l’intérieur tiennent compte d’une recette de 234 millions de dirhams suite à l’attribution des licences 4G et de remboursements pour un montant de 5,3 milliards de dirhams à fin décembre 2015, presque au même niveau qu’à fin décembre 2014.
Enfin, la quatrième source des recettes ordinaires est la baisse de 5,4% des recettes non fiscales résultant essentiellement du recul de 8,4% des recettes de monopole, de la hausse de 96,6% des recettes en atténuation de dépenses de la dette (4,4 milliards de dirhams contre 2,2 milliards de dirhams) et de la baisse des recettes de privatisation (43 millions de dirhams contre 2 milliards de dirhams).
 
Le solde ordinaire remonte la pente

Ainsi, le solde ordinaire du Trésor ressort, à fin décembre 2015, négatif de seulement 5 millions de dirhams contre un solde négatif de 15,9 milliards de dirhams à fin décembre 2014. Aussi, le déficit du Trésor ressort à 46,2 milliards de dirhams, compte tenu d’un solde positif de 9,3 milliards de dirhams dégagé par les Comptes spéciaux du Trésor (CST), contre un déficit du Trésor de 48 milliards de dirhams à fin décembre 2014 compte tenu d’un solde positif de 19,5 milliards de dirhams dégagé par les CST. En ce sens, la Trésorerie générale du Royaume note dans son bulletin que les recettes des Comptes spéciaux du Trésor tiennent compte de la rentrée durant le mois de janvier d’un montant de 1,6 milliard de dirhams au titre de la contribution libératoire sur les avoirs et liquidités détenus à l’étranger.

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