Economie

Bachir Rachdi, de Batisoft à Involys

Elément actif dans l’association des élèves de l’Ecole Mohamadia des ingénieurs, major de sa promotion, Bachir Rachdi, aujourd’hui P-DG d’Involys, société spécialisée dans l’édition de logiciels était évincé de l’Ecole Mohamédia alors qu’il était en cinquième année d’études. « Nous avons eu le même sort, moi et trois autres étudiants pour donner l’exemple à qui conque qui ose protester », se rappelle toujours M. Rachdi. «La décision a été prise par un conseil militaire qui siégeait au sein de l’école en 1983», ajoute-t-il.
Sa première expérience professionnelle s’est faite auprès du bureau d’études «Promo Consult» avec Omar Bennani, fondateur dudit cabinet.
L’aventure Involys n’a commencé qu’avec la conception des premiers logiciels CAO et des logiciels de calcul technique pour les bâtiments. Ces produits furent consacrés en premier temps aux besoins internes du bureau. «On s’est rendu compte, peu de temps après, que les frais engagés dans la recherche et développement pour réaliser ce genre de logiciels ne pouvaient êtres amortis que si les produits sont commercialisés sur le marché», explique M. Rachdi. Et l’aventure continue. En 1985, la société Batisoft France, spécialisée dans l’édition de logiciels voit le jour. Une initiative entre autres de Bachir Rachdi. Son siège social était à Paris et son capital fut détenu équitablement entre des actionnaires Français et Marocains. «On a choisi la France parce que le marché Marocain n’était pas encore florissant. La notion CAO en elle même n’était pas bien introduite», explique M. Rachdi. Ce n’est qu’en 1986 que Batisoft Maroc a vu le jour avec un tour de table exclusivement Marocain. Vient l’étape de la reconnaissance.
«Après un long parcours marqué par plusieurs étapes, nous avons pu décrocher plusieurs prix». En 1986, le grand prix de l’informatique et de la construction leur fut décerné par l’agence de développement de l’informatique. En 1996, le prix pour la réalisation du produit Up Manager dans le domaine de gestion assisté du personnel fut accordé conjointement par l’Apebi et le quotidien l’Economiste.
2000. Changement de dénomination. Il fallait donner à l’entreprise un nom porteur, en rapport avec son activité. «Le plus gros de notre travail n’était plus dans le bâtiment. Il fallait donc avoir un nom représentatif, qui passe mieux à l’international (surtout avec les clients anglo-saxons)», dixit M.Rachdi. Et d’ajouter, «nous voulions ouvrir notre capital aux investisseurs. Il fallait donc se retirer de la société française pour leur garantir une meilleure visibilité et éviter tout conflit d’intérêt». Le changement de la dénomination a été accompagné par le changement des noms des produits dans la mesure où il fallait dissocier parfaitement entre l’ex Batisoft Maroc et l’ex Batisoft France (puisqu’elle a à son tour changé de dénomination). Le premier investisseur fut Upline technologies (33% du capital) qui, en colla-boration avec les managers d’Involys, avait dessiné la nouvelle stratégie de l’entreprise «prolongée avec la toute récente prise de participation de l’ONA dans le capital d’Involys».

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