"Des taux d’intérêts en progression et des prix élevés du pétrole conjugués à la disparition des stimulations budgétaires qui ont porté la croissance devraient continuer à ralentir la croissance mondiale", indique la BM dans son rapport "Financement du Dévelop- pement dans le Monde 2005". L’activité économique mondiale devrait ralentir sensiblement en 2005 avant de se stabiliser en 2006 (3,1 %) et de redémarrer lentement en 2007 (3,2%) , ajoute cette publication annuelle de la Banque mondiale. Sur ce montant, les investissements directs à l’étranger (IDE) représentaient 165,5 milliards de dollars, soit une progression de 13,7 milliards de dollars en 2004.
Les pays en développement eux-mêmes ont continué à accroître leurs exportations en capital tout en consolidant leur solde des transactions courantes, qui a dégagé un excédent global de 124 milliards de dollars en 2004. Le rapport relève aussi que la performance économique encourageante des pays en développement en 2004 coïncide avec l’adoption de politiques rationnelles dans ces pays, à savoir l’ouverture aux échanges et à l’investissement, une politique budgétaire prudente et des taux de change flexibles, autant d’éléments qui améliorent la cote de crédit des pays concernés.
Ces politiques, poursuit le document servent les intérêts des pays en développement, et elles doivent être maintenues. La publication souligne, par ailleurs, qu’il apparaît de plus en plus que les flux financiers autres que l’aide deviennent une source de financement plus importante pour les pays pauvres ù qu’il s’agisse des IDE ou des dons accordés par des ONG, qui ont augmenté de 5 milliards de dollars entre 1990 et 2003, passant ainsi de 10 à 17 % de l’aide publique au développement. Selon le rapport, les transferts des travailleurs expatriés ont augmenté aussi, pour passer de 116 milliards de dollars en 2003 à 125,8 milliards de dollars en 2004.