A cause de l’écart existant entre la marchandise importée et celle destinée à l’export
Le gouffre entre importation et exportation ne cesse de se creuser. Les indicateurs des échanges extérieurs laissent apparaître une aggravation du déficit commercial de près de 16,8 milliards de dirhams à fin septembre. Ainsi, la balance commerciale boucle le troisième trimestre par solde négatif de l’ordre de 133,75 milliards de dirhams contre 116,82 milliards de dirhams à la même période de l’année précédente. Ceci résulte de l’écart existant entre la marchandise importée et celle destinée à l’export. Se référant aux derniers résultats préliminaires fournis par l’Office des changes, les importations de biens ont connu un accroissement au titre des neuf premiers mois de l’année. Elles ont atteint à fin septembre une valeur de 298,40 milliards de dirhams, en augmentation de 6,8% par rapport à l’année précédente, soit un additionnel de 18,9 milliards de dirhams. La hausse des importations est expliquée, entre autres, par celle des achats de biens d’équipement. Ces derniers ont affiché une progression de l’ordre de 22,1% passant en une année de 69,54 milliards de dirhams à 84,93 milliards de dirhams. Les achats de produits finis de consommation se sont également consolidés à fin septembre, soit des importations additionnelles de l’ordre de 8 milliards de dirhams. Les importations en produits alimentaires se sont établies à 32,63 milliards de dirhams, en progression de 18,7% par rapport à fin septembre 2015.
«Ces augmentations ont toutefois été atténuées par la baisse des approvisionnements en produits énergétiques et en produits bruts», relève-t-on de l’office des changes. Au fait, l’achat des produits énergétiques a connu un net repli à fin septembre. La baisse est estimée à 22,7% basculant ainsi d’une valeur de 51,02 milliards de dirhams à 39,44 milliards de dirhams. Les importations en produits bruts ont suivi le même trend, soit une baisse de 16,5% à fin septembre.
S’agissant des exportations, elles continuent d’afficher un rythme de croissance modéré. L’évolution observée à fin septembre est de seulement 1,3%, comparé à la même période de l’année précédente. La valeur des expéditions est estimée à 164,82 MMDH contre 162,65 MMDH une année auparavant. «Cette évolution résulte pour l’essentiel de la dynamique des exportations du secteur automobile, de l’agriculture et agroalimentaire et le textile et cuir», souligne l’Office des changes. Les trois secteurs ont gagné respectivement à l’export des valeurs de l’ordre de 4,2 milliards de dirhams, de 2,2 milliards et de 1,5 MMDH. S’agissant des recettes MRE, elles se sont redressées de 4,5% à fin septembre pour se situer autour de 48,3 milliards de dirhams. Il en est de même pour les recettes voyages qui ont progressé de 5,8% gagnant en une année 2,8 milliards de dirhams. Cependant, le flux des investissements directs étrangers (IDE) a accusé une importante baisse au titre des neuf premiers mois de l’année. Le repli est évalué à 35,4%, soit 8,2 MMDH de perdus entre septembre 2015 et septembre 2016.