Economie

Balance commerciale: Le gouffre se creuse

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Les échanges commerciaux du Maroc peinent toujours à retrouver leur équilibre. Le déficit commercial se creuse davantage. Les quatre premiers mois de l’année font ressortir un écart de 68,93 milliards DH au moment où la balance a affiché à la même période de l’année précédente un besoin de 66,50 milliards de dirhams. Ainsi le taux de couverture des importations par les exportations passe de 48,2 à 48,4% à fin avril.

De même, le taux de couverture des importations hors énergie et blé par les exportations a gagné 2,9 points se situant ainsi à 70,9 % contre 68 % une année auparavant. C’est ce que vient de dévoiler l’Office des changes dans son dernier bulletin des échanges extérieurs. Les quatre premiers mois de l’année furent marqués par la bonne tenue des recettes touristiques.

Ces dernières se sont améliorées de 3,8%, soit un additionnel de 614 millions de dirhams en une année. Ainsi, les recettes voyages ont atteint à fin avril une valeur de l’ordre de 16,77 milliards de dirhams contre 16,15 milliards de dirhams enregistrés durant la même période de l’année passée. En revanche, les recettes MRE ont maintenu leur repli. La baisse évaluée par l’Office des changes se situe à 1,4%, et ce pour une valeur de 17,96 milliards de dirhams.

Ainsi, le solde négatif arrêté à fin avril se situe autour des 241 millions de dirhams. Même tendance pour les investissements étrangers (IDE). Une nette baisse a été relevée, basculant ainsi la cadence. Le flux est donc passé de 9,7 milliards de dirhams à 7,59 milliards à fin avril, soit une baisse de 21,7%, en une année.

Importations : Un léger mieux

Les importations des produits énergétiques et produits alimentaires sont en perte de cadence. Les indicateurs démontrent dans ce sens un ralentissement impactant ainsi l’évolution des importations totales. «Après une forte hausse au terme du premier trimestre 2014, les importations de produits énergétiques et produits alimentaires diminuent en avril, entraînant ainsi un ralentissement du rythme de hausse des importations totales», explique dans son bulletin l’Office des changes. Et de préciser qu’ «en dehors des achats de ces deux groupes de produits, les importations enregistrent une baisse de 1,1%». Les importations ont enregistré à fin avril un additionnel de 5 milliards de dirhams grimpant ainsi de 4% pour atteindre une valeur de l’ordre de 133,5 milliards de dirhams. Ainsi, les produits alimentaires ont progressé de 25,8%.

Cette évolution est marquée principalement par la hausse des importations de blé qui se sont améliorées durant le mois d’avril de 46,7% atteignant ainsi une valeur de 8,36 milliards de dirhams. Les produits énergétiques ont progressé, quant à eux, de 7,6% réalisant des importations de l’ordre de 34 milliards de dirhams. Même évolution pour les produits finis de consommation qui ont enregistré une hausse de 7,9% durant le mois d’avril. Toutefois, les produits bruts et biens d’équipement ont perdu leur rythme d’importation durant le quatrième mois de l’année. Les baisses furent respectivement de 2,5 et 9%.

L’automobile, bon exportateur du mois

La poussée des ventes des nouveaux secteurs a bien dynamisé l’activité à l’export. Les exportations du mois d’avril ont emprunté un trend haussier marquant ainsi une évolution de 4,3% par rapport à leur niveau une année auparavant. La valeur s’est donc située autour des 64,5 milliards de dirhams contre 61, 91 milliards de dirhams observés à fin avril 2013. Le secteur automobile y est pour beaucoup. «Cette évolution s’explique par la performance des nouveaux secteurs en particulier l’automobile qui y contribuent pour presque le tiers des exportations à fin avril 2014», explique l’Office des changes.

Affichant une part de 21,5% du total des exportations, l’activité à l’export de l’automobile dépasse largement celle des autres secteurs, tels que le textile, le cuir ainsi que les phosphates et dérivés. Ces dernières ont diminué tandis que les exportations d’agriculture et agroalimentaires ont enregistré un léger recul. «La baisse des exportations du secteur estimée à 3,4% provient du recul des ventes de l’industrie alimentaire (-6,4%) atténué, toutefois, par la hausse des exportations d’agrumes et primeurs (+4,7%)», commente dans ce sens l’Office des changes dans son bulletin.
 

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