Economie

Balisage : Ce comité qui stagne

Le Comité stratégique du tourisme devait donc se réunir au moins une fois par mois. C’était, arguait-on, une manière de mesurer le chemin parcouru vers cette vision 2010 qui mobilise toutes les énergies. Le meilleur moyen pour les professionnels d’exposer leurs doléances, de faire du «lobbying», de discuter de certaines réformes. Le procédé idoine pour faire l’économie de quelconques suppositions et supputations sur les bilans et les chiffres. Bref, le CST a été accueilli par un enthousiasme ravageur, presque unanime.
Certains professionnels par contre, craignaient, non sans raison d’ailleurs, que, épuisée toute grâce que revêt une chose nouvelle, cette haute instance ne soit releguée au second plan et ne se transforme au fil du temps, en une commission avec tout ce que ce mot véhicule comme clichés, comme échecs et comme mésententes.
Quand, dès sa première rencontre, le CST pris à bras-le-corps la fiscalité locale, quand, à la fin de cette mémorable rencontre en septembre 2003, promesse a été faite entre les membres de se revoir, toutes les craintes se dissipèrent. L’on pensait alors, pour une fois, avoir conjuré le mauvais sort et écarté le CST de cette mauvaise pente où ont glissé beaucoup de comités nés avant lui. Une année pourtant aura suffit pour, hélas, constater que le Comité stratégique, victime de la pesanteur, sans doute et des nombreuses forces de gravité, était en train de s’enfoncer. Une commission de plus, une initiative qui n’aura pas fait long feu et qui sera maintenue en vie, ne serait-ce que pour coller aux textes.
Conformément à la loi –cadre, on devrait avoir de continuels rapports sur l’évolution des différents chantiers. Finalement, cette instance où on retrouvait d’une part des membres du gouvernement et de l’autre des représentants de la profession, sommeille mais ne dort pas, se réunit, mais seulement une à deux fois par an. Cet organe ressemble de plus en plus au plan quinquennal sur le tourisme, aux projets grandioses de Sol Melia à Agadir, à la fameuse station de Taghazout dans la même ville, au Palais des Congrès de Casablanca, à l’avenue Royale de Casablanca, à l’Aquaparc de cette même ville, au Palais des Congrès de Tanger, ou encore, à ces beaux croquis sur l’aménagement de Bouregreg. Dernièrement, apprend-on, ce communiqué s’est souvenu brusquement de son existence. C’était après cette rencontre-surprise entre la profession et le Premier ministre, rencontre qui aurait démontré combien le Comité Stratégique a encore du chemin à faire pour servir d’espace de dialogue entre la profession et les acteurs de la vie politique.

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