Economie

Balisage : Salon

Depuis des décennies, l’ONMT, la RAM et les professionnels du tourisme participent aux principales manifestations touristiques dans le monde. Deauville, Londres, Madrid, de Paris , Berlin. Autant de salons, autant de fonds consacrés par les pouvoirs publics et aussi par les professionnels pour que la présence marocaine ait des retombées positives et concrètes. Mais depuis quelque temps, avec la volonté de restructuration affichée par la nouvelle équipe dirigeante à l’ONMT, la profession s’inquiète. De petites réformes seraient en cours pour, dit-on, réduire les fonds alloués lors de ces événements. Certains fonctionnaires pensent en effet que le retour sur l’investissement de l’argent dépensé dans ses salons est loin d’être une garantie de toute fin. Mais à l’heure où la concurrence s’élargit, où des pays nouveaux comme l’Arabie saoudite et la Libye émergent sur la scène touristique, ne vaut-il pas mieux se renforcer ? Augmenter les fonds pour une meilleure promotion et dans le même temps réfléchir à une présence plus qualitative? Il est vrai qu’à côté des professionnels qui bêchent et vont au charbon, cherchent des alliances et font des travaux de fond, il y a ceux qui vont à Deauville pour faire du Shopping. Il est arrivé à l’ONMT d’enregistrer une forte présence en nombre et une pauvre présence en stands. Il est arrivé que les espaces achetés par l’Office restent vide, faute de candidats. Bref, c’est tout un monde qui participe à ces salons, chacun selon ses motivations et ses convictions. Certainement, il y a moyen de mieux rentabiliser les actions de promotion du Maroc dans ces salons sans toucher aux budgets.
L’action des professionnels a souvent été déterminante, ces dernières années. Nombre de signatures avec des compagnies aériennes l’ont été par l ‘intermédiaire des privés. Beaucoup de TO ont programmé le Maroc, après avoir rencontré et noué des alliances avec des opérateurs. L’on se rappelle Globalia et de Air Europa.
C’est souvent dans ces salons que se nouent et se dénouent les alliances. D’où l’utilité de renforcer, voire de doubler la présence du produit Maroc dans ces bourses. L’action promotionnelle ne pourrait jamais se dédouaner de ces messes et de ces rituels qui, à première vue, ne servent à rien, comme l’a dit tout haut un fonctionnaire de l’ONMT. Certes, il est plus que jamais temps de revoir le mode de participation aux foires et aux salons, de faire en sorte que les cartes soient redistribuées équitablement de façon à ce que ce ne soient pas toujours les mêmes qui gagnent un soutien public. Ces dernières années, le Maroc, que ce soit au Fitur de Madrid ou à l’ITB de Berlin, a toujours ramené dans ses sacs le trophée du meilleur stand africain. Décorations symboliques qui cachaient souvent l’état du bilan commercial que personne n’osait dresser.

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