Economie

Bank Al-Maghrib : Cherche liquidités désespérément

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L’insuffisance de liquidité bancaire a dépassé les 70 milliards de dirhams vers la fin de l’année 2012. Le resserrement des trésoreries bancaires s’est donc poursuivi durant l’année passée. Un constat relaté par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans sa dernière note de conjoncture. Pour combler l’insuffisance des trésoreries bancaires, la banque centrale a réduit le taux de la réserve monétaire de 2% pour le ramener à 4% depuis le 26 septembre 2012. «Bank Al Maghrib a également augmenté le volume de ses interventions pour l’injection de la liquidité dont le volume moyen a avoisiné les 47 milliards de dirhams contre environ 21,5 milliards en 2011», relève-t-on de la note de la DEPF. Et d’ajouter que «la banque centrale a fourni de la liquidité en maintenant l’encours de l’ensemble des opérations de pensions livrées à 3 mois à 15 milliards de dirhams». De même, la moyenne annuelle du taux interbancaire a reculé de 2% par rapport à 2011 pour atteindre 3,3 milliards de dirhams. En l’évaluant sur le long de l’année, le taux interbancaire moyen pondéré a fléchi de 19 points de base au cours du deuxième trimestre 2012, se situant à 3,11% contre 3,30% au premier trimestre. En revanche ce taux s’est inscrit en hausse de 5 points de base au troisième trimestre par rapport au trimestre qui le précédait. Se référant à la DEPF, il s’est situé à 3,16%, un niveau qui a été maintenu au quatrième trimestre de l’année.
Par ailleurs, la volatilité du taux interbancaire a enregistré une hausse de 5 points comparativement à l’année 2011. «Cette évolution est attribuable surtout à la hausse de la volatilité du taux interbancaire au cours du mois d’octobre pour atteindre 26 points de base, sous l’effet de la hausse du taux interbancaire à un plus haut niveau de 3,89% en date du 12 octobre suite à des tensions ponctuelles sur les liquidités bancaires», indique-t-on dans la note de conjoncture de la DEPF.
L’année 2012 a également connu un repli de 2% du volume moyen des transactions interbancaires atteignant ainsi 3,3 milliards de dirhams.
Rappelons que le taux moyen pondéré du crédit bancaire a connu une hausse de 22 points de base au titre du troisième trimestre de l’année 2012. «Ce taux a atteint 6,35% et ce après la baisse enregistrée le trimestre précédent consécutivement à l’abaissement du taux directeur de Banque Al-Maghrib de 25 points de base au premier trimestre», souligne-t-on. Et de conclure que «cette augmentation a résulté essentiellement de la progression des taux assortissant les facilités de trésorerie et les crédits à la consommation respectivement de 33 points de base et de 9 points de base pour s’élever à 6,41 et 7,28%».

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