Economie

Banque Mondiale : Examen en septembre d’un rapport sur Pipeline Tchad-Cameroun

Le quotidien Financial Times a affirmé dans ses éditions de lundi que ce rapport du groupe d’évaluation indépendant dressait un bilan négatif des conséquences de ce projet sur l’environnement et de ses retombées financières pour les populations locales. Le groupe d’évaluation indépendant est chargé d’examiner les projets de la Banque Mondiale et leurs répercussions économiques et sociales. Créé en 1993, il peut être saisi par des individus et des organisations concernés par ces projets. Le projet de pipeline Tchad et Cameroun fait l’objet d’un soutien financier de 100 millions de dollars de la BM auxquels s’ajoutent encore 100 millions de dollars de garantie financière de la Société financière internationale (SFI), l’une des antennes de la banque mondiale.
Le coût total du projet, géré par un consortium dont Exxon-Mobil est le premier actionnaire, est évalué à 3,7 milliards de dollars et comprend le forage de quelque 300 puits et la construction d’un pipeline de plus de 1.000 km de long. en accordant son soutien financier en juin 2000, la BM avait toutefois exigé qu’une majeure partie des sommes perçues par les autorités tchadiennes et camerounaises sur l’exploitation des gisements et de l’oléoduc soient consacrées au développement social et économique des populations locales.
La porte-parole de la Banque Mondiale, Caroline Anstey, et celui du groupe d’évaluation, Eduardo Abbott, se sont refusés lundi à commenter la teneur du rapport mais ont souligné qu’il serait rendu public immédiatement après son examen par le conseil des administrateurs de la banque. Selon le Financial Times, le rapport d’évaluation estime que la banque mondiale doit mieux évaluer les risques que fait courir le projet à l’environnement et que la part des recettes qui doit revenir aux populations locales tchadiennes est insuffisante. Caroline Anstey a souligné que ces conclusions seraient prises en compte pour améliorer le contrôle exercé sur ce projet, mais qu’elles ne visaient pas à sa suspension pure et simple. la porte-parole a indiqué que la situation était différente de celle du projet du barrage de Bujagali en Ouganda. Celui-ci avait également fait l’objet d’un rapport critique du groupe d’évaluation indépendant mais la décision de l’agence de garantie de la banque mondiale (MIGA) de retirer son soutien avait été prise en raison de soupçons de corruption, a souligné Caroline Anstey.
La Banque Mondiale avait déjà protesté en décembre 2000 auprès des autorités tchadiennes contre l’utilisation faite des premiers revenus du projet Tchad-Cameroun et qui avaient bénéficié en majorité au ministère de la défense.

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