Economie

BMCE Bank of Africa s’allie à l’Asmex: L’Afrique de l’Est en ligne de mire

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Selon Hassan Sentissi Idrissi, président de l’Asmex, «le Maroc ne cesse d’affirmer son ancrage africain en plaçant le continent au cœur de ses choix stratégiques».

La BMCE et l’Asmex explorent l’Afrique de l’Est. C’est ainsi qu’on peut qualifier le partenariat conclu entre le Groupe BMCE Bank of Africa et l’Association marocaine des exportateurs. La première banque marocaine, présente dans sept pays de l’Afrique de l’Est, s’engage à mettre son expertise à la disposition de la communauté des exportateurs nationaux dans cette région du continent. L’annonce de ce partenariat a été faite en grande pompe à Casablanca.

Une rencontre a été tenue à cet égard lundi 23 mai, une occasion pour les entreprises marocaines de découvrir les potentialités économiques qu’offre l’Afrique de l’Est, notamment le Kenya, l’Ethiopie, le Djibouti, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie. S’exprimant à cet égard, Hassan Sentissi Idrissi, président de l’Asmex, a souligné que «le Maroc ne cesse d’affirmer son ancrage africain en plaçant le continent au cœur de ses choix stratégiques». Il a, par ailleurs, souligné que «les opportunités économiques qu’offre le continent, notamment en termes d’investissement, incitent les opérateurs marocains à innover et à mettre en place une stratégie de coopération à long terme fondée sur la performance et la crédibilité». Pour sa part, Brahim Benjelloun Touimi, président de BMCE Bank of Africa, a affirmé que «le renforcement de la position du Maroc représenterait une opportunité certaine au sein de cette région, et ce compte tenu de sa croissance démographique forte, ses ressources naturelles abondantes et son investissement en infrastructures maintenu».
Pour y parvenir, M. Benjelloun Touimi a conseillé les opérateurs marocains de ne pas se limiter à une approche purement commerciale. L’obligation étant d’envisager une identité locale via des investissements d’envergure qui permettraient à la fois un rapprochement économique, diplomatique et humain renforcé. «Les opérateurs marocains peuvent s’appuyer, d’une part, sur des acteurs financiers déjà présents et, d’autre part, sur les multiples incitations à l’investissement proposées par les autorités publiques des pays destinataires», a-t-il conclu.

En quoi s’engagent les deux parties ?

La convention signée entre BMCE Bank of Africa et l’Asmex tend principalement à favoriser les synergies dans leurs domaines de compétence respectifs. Le but étant de tirer le maximum d’avantages à la fois pour les membres et les clients, accompagnant ainsi les entreprises marocaines dans leur développement à l’international et particulièrement en Afrique.
Se référant aux deux parties, la coopération portera sur la formation, l’échange d’information, la connaissance économique et sectorielle, l’organisation de séminaires, ainsi qu’à la participation à des activités promotionnelles et commerciales. A cet effet, BMCE Bank of Africa participera aux commissions de l’Asmex. Le Groupe bancaire accompagnera également son partenaire aux commissions bilatérales tenues avec le ministère des affaires étrangères et de la coopération ou le ministère délégué en charge du commerce extérieur.

Quelles potentialités offre l’Afrique ?

«Le potentiel important de l’Afrique, tant en termes de ressources naturelles qu’en termes de volonté commune, de mobiliser ces ressources en faveur des populations africaines est un des atouts indéniables à même de hisser l’Afrique en un continent à fort potentiel de croissance et en un gisement d’initiation de nouveaux modèles de développement durable», c’est en ces termes que s’est exprimé Mohamed Abbou dans une allocution lue en son nom lors de la rencontre initiée par BMCE Bank of Africa et l’Asmex. En effet, l’Afrique possède environ 40% des réserves mondiales de ressources naturelles. Au niveau agricole, 60% de ses terres sont jusque-là non exploitées. Le continent se distingue par sa croissance démographique et sa population jeune. Il abrite 1 milliard d’habitants avec un pouvoir d’achat en hausse constante. Les actifs sont de plus en plus nombreux. De même, la classe moyenne du continent est plus importante qu’en Inde à l’échelle du continent. Tenant compte des mutations profondes que connaît l’économie africaine, la région offre des perspectives positives, notamment pour les entreprises en quête de développement. «Sur le plan du partenariat entre le Maroc et les pays de l’Afrique de l’Est, des efforts ont été entamés ces dernières années, en vue de favoriser les flux de commerce avec ces pays à travers des actions promotionnelles de Maroc Export», indique le ministre chargé du commerce extérieur.

Notons que les échanges commerciaux avec les pays d’Afrique de l’Est se sont développés au fil des années. Les exportations marocaines sont passées en 4 ans de 878 millions de dirhams pour atteindre les 2 milliards de dirhams en 2015. Elles sont constituées principalement d’engrais naturels et chimiques, des huiles de pétrole et lubrifiants, et de conserves de poisson.
Les importations ont, quant à elles, basculé de 191 millions de dirhams en 2011 à 292 millions de dirhams en 2015.

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