Economie

BMCE Capital recommande la fusion entre HPS et M2M

«L’idée d’un rapprochement entre HPS et M2M Group nous semblerait profitable pour les deux entités dans un contexte d’ouverture progressive de leur secteur d’activité à la concurrence mondiale». Il s’agit de l’avis formulé par les analystes de BMCE Capital dans le cadre de leur dernière note sectorielle tissée autour de l’industrie marocaine de la transaction électronique sécurisée.
Dans cette étude, les analystes se sont penchés sur les données de chacune des deux entreprises pour en sortir avec des recommandations sur les deux titres et une confrontation des spécificités de HPS et M2M.
Ainsi, ont-ils jugé qu’il existait des complémentarités entre les deux entités, tant sur leur champ d’activité, leurs secteurs cibles, la couverture géographique sur laquelle s’étalent leurs services, leurs portefeuilles clients et aussi leurs gestions financière.
Sur le premier point, précisément, l’analyse met en avant que malgré la prédominance du secteur bancaire dans la composition du chiffre d’affaires des deux sociétés, HPS et M2M Group cultivent des positionnements différents. Cela en raison du fait que HPS aurait à gagner dans ce partenariat sur le plan relatif à l’expérience puisée par M2M dans les créneaux de la distribution, de la biométrie, de l’assurance et du e-government. Parallèlement, M2M, elle, serait plus avantagée en profitant du positionnement de HPS sur les Switchs nationaux & Centres de traitement, sur les activités pétrolières ainsi que sur les Télécoms.
Ainsi, les analystes estiment que «cette diversification des secteurs cibles devrait permettre à l’éventuel nouveau Groupe de multiplier ses débouchés».
Sur un point géographique, les deux entreprises pourraient tirer grand bénéfice de leur implantation à l’internationale pour dynamiser au mieux le développement du nouveau groupe. «La présence de HPS aux Emirats Arabes Unis et celle en cours de réalisation en France devraient permettre de générer des flux additionnels conséquents. De même, l’activation des filiales de M2M Group faciliterait la pénétration des marchés internationaux, notamment américain», explique-t-on à BMCE Capital.
Troisième point. Il s’agit du portefeuille clients. En ce sens que la diversité des clients avec lesquels traite chacune des deux entités est incontestablement un avantage pour l’entité à créer «dans le cas d’une fusion entre HPS et M2M Group dans la mesure où le retraitement des doublons au niveau du chiffre d’affaires n’aurait pas lieu», souligne la même source. S’agissant de la gestion financière, BMCE Capital estime que «l’agrégation des comptes de HPS et de M2M Group devrait impacter positivement sur la santé financière du nouveau Groupe, notamment par l’optimisation de la trésorerie excédentaire de M2M pour couvrir le solde négatif dégagé par HPS et le renforcement de la capacité d’endettement du Groupe».
Cette nouvelle entité serait néanmoins limitée par certaines contraintes, au regard des analystes de BMCE Capital. Deux principales raisons reviennent sur ce registre. Il s’agit, d’abord, du cadre réglementaire, car conformément à l’article 10 de la loi sur la concurrence, tout projet de concentration ou toute concentration de nature à porter atteinte à la concurrence, notamment par création ou renforcement d’une position dominante, est soumis par le Premier ministre à l’avis du Conseil de la concurrence. Ces dispositions ne s’appliquent que lorsque les entreprises qui font l’objet d’un projet de fusion ont réalisé ensemble, durant l’année précédente, plus de 40% des ventes du secteur. D’ailleurs, sur la base des parts de marché combinées de HPS et M2M Group à fin 2006, cet article « pourrait contraindre toute opération de rapprochement. Néanmoins, il est à noter que le Conseil de la concurrence ne s’est jamais opposé à une fusion au Maroc, même dans le cas de constitution d’une situation de monopole (cas de Cosumar par exemple)», souligne la même source.
La deuxième contrainte a trait à l’incohésion de gestion, du fait que la divergence des styles de management pourrait induire une destruction de valeur pour le nouveau Groupe. En conclusion, tout projet de rapprochement doit régler au préalable l’ensemble des aspects de partage du pouvoir décisionnel entre les principaux dirigeants des sociétés concernées pour éviter tout conflit de gestion ultérieur.

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