Economie

Bourse de Casablanca: La hausse du marché actions n’est pas près de s’essouffler

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La Bourse de Casablanca accumule les hausses. Depuis février de cette année, le marché s’est inscrit sur une courbe ascendante qui n’est pas près de s’essouffler.

Au 23 septembre, le Masi a affiché une performance de 12%, alors que les analystes tablaient en début d’année  sur une progression annuelle comprise entre 11 et 13% au mieux. Cette embellie a été favorisée d’abord par la progression de la masse bénéficiaire des sociétés cotées, au titre de l’exercice 2015, de 2% ; un fait qui a redonné confiance aux investisseurs pour orienter leurs placements vers le marché actions. Il faut dire que ces derniers n’avaient pas trop le choix puisque la panoplie des produits de placement financier n’est pas très large. Entre des DAT qui rapportent de moins en moins et un compte sur carnet dont la rémunération protège à peine contre l’inflation, les boursicoteurs n’ont le choix que de se retourner vers les actions, plus risquées mais plus rémunératrices aussi. Même le marché obligataire est devenu moins intéressant. Depuis décembre 2014, la courbe des taux est en baisse, consécutivement au désendettement de l’argentier de l’Etat du marché de la dette publique, mais aussi à l’abaissement du taux directeur en vue de relancer le crédit bancaire et donc, l’économie. Dans ces conditions, le marché actions a gagné en termes d’attractivité, «mais sans pour autant que les fondamentaux du marché changent», déplore un analyste. Autrement dit, la liquidité reste toujours le problème fort du marché. En effet, le volume quotidien moyen traité depuis le début de l’année est de 112 MDH contre 102 MDH une année auparavant, soit un léger mieux de 10%, mais qui demeure toujours faible.  Il faut dire aussi que le marché est toujours en léthargie puisqu’il opère toujours dans une période de vacances et ce, depuis Ramadan.

Le marché devrait clôturer l’année avec une performance de 15%

Certains spécialistes assurent même que pendant cette période, bien des investisseurs ont opéré quelques arbitrages en faveur du marché obligataire, le temps qu’ils s’assurent que le marché actions maintient réellement sa hausse, pour ainsi y revenir.

Et cela ne peut se réaliser qu’une fois toutes les sociétés cotées auraient publié leurs résultats au titre du 1er semestre de cette année. Mais, l’on peut d’ores et déjà dire que, jusqu’à maintenant, les premières réalisations sont satisfaisantes. «Elles sont en ligne avec nos attentes. Certaines sont même en léger dépassement par rapport à nos prévisions», assure un responsable du département analyse et recherche d’une société de Bourse. Ce qui revient à dire que les sociétés, tous secteurs confondus, se portent plutôt bien. Cela a été constaté lors des réalisations de l’exercice 2015 et se confirme à la 1ère moitié de cette année également. A l’heure actuelle, le secteur bancaire, des télécommunications, de l’énergie (Taqa), à côté d’autres sociétés faisant partie de secteurs variés, n’a pas déçu et tout porte à croire que le reste de la cote devrait s’inscrire sur la même tendance. «Sauf grand cataclysme, on s’attend à une masse bénéficiaire en progression», prévoit notre source. Toutefois, les professionnels scrutent d’un œil attentif les réalisations des compagnies immobilières, surtout Résidences Dar Saada et Addoha. «Et d’après les échos du marché, les développeurs immobiliers vont nettement mieux qu’avant. Ils trouvent de moins en moins de mal à écouler leur stock et donc la machine commence à tourner» nous confie notre analyste. Et d’ajouter : «Grosso modo, on ne s’attend pas à de mauvaises surprises dans ce secteur».

En tout cas, les analystes affichent un grand optimisme quant à la performance du marché. L’impact des réalisations semestrielles ne peut être que positif et la performance du marché ne peut que se maintenir. «L’indice de toutes les valeurs pourrait même enregistrer une performance de 15% d’ici la fin de l’année», estime notre analyste. Reste à savoir si les investisseurs seraient à même de dynamiser les transactions surtout en cette période législative. Ils la considèrent comme étant creuse et adoptent du coup une politique de stand-by, le temps que le gouvernement se forme, qu’il communique les grandes lignes de son programme…

Par: Ibtissam Benchanna

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