Economie

Bourse : Un avenir en béton

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Le secteur du ciment est porteur. En témoignent les performances du titre Lafarge Maroc. Ainsi, à la date du 28 février, l’action du leader national en matériaux de construction affichait un rendement de 5,2%, alors que la moyenne globale du marché était d’à peine la moitié, soit 2,4% et un PER de 21,9 contre 18,9 pour le secteur. Autant de caractéristiques qui poussent les analystes de la BMCI, à recommander le «renforcement » de la valeur sur le long terme : «Les réalisations de Lafarge Ciments ont largement dépassé celles du secteur. Au vu de ses perspectives de croissance, de sa valorisation intrinsèque par la méthode des DCF au cours actuel, de ses résultats prévisionnels, du rendement de l’action (environ 5%) supérieur à celui du marché (2,5%) , et de son PER 2006 de 19 (contre 20,3 pour le marché), nous recommandons de renforcer à long terme le titre Lafarge Ciments dans les portefeuilles».
Très complet et assez détaillée, l’étude a passé en revue tout le secteur, dans son environnement technique et législatif avec un focus à part sur Lafarge Ciments, «premier cimentier marocain grâce à une capacité globale de production de 5,4 millions de tonnes par an et à une part de marchés de 40,8% à la fin 2005. Ce rôle de leader est consolidé en 2006 avec la signature en juin d’une convention d’un montant de 2 milliards de dirhams avec le gouverment, en vue de renforcer le dispositif Lafarge au Nord.
Positionné sur des marchés à fort potentiel de croissances (Bouskoura, Tanger, Meknès et Tétouan), l’opérateur évolue dans un marché marqué par l’accélération de la concurrence avec l’implantation de Holcim à Settat et surtout l’entrée en vigueur des accords de libre-échange avec l’Union européenne et les pays arabes. «La société bénéficie d’une situation financière saine, résultat d’une rationalisation réussie de ses coûts de production et d’une modernisation continue de son outil de production», notent les analystes. Cette bonne santé financière doit compenser les coûts élevés de l’énergie (Coût de l’énergie très élevé représentant 65% des coûts variables de production contre une moyenne mondiale de 39%) et du transport dont souffrent les cimentiers marocains en général comparés aux pays arabes comme l’Egypte et à des concurrents comme la Turquie. L’adossement de Lafarge Ciments à un grand groupe international comme la SNI et Lafarge est un élément structurant en termes d’apport du savoir-faire en matière d’optimisation et de réduction des coûts. D’autre part, la faible consommation du ciment au Maroc (342kg par habitant en 2005) est interprétée par les analystes comme un facteur de croissance. Tout d’ailleurs comme le fort potentiel du secteur du Bâtiment et travaux publics lié au déficit en logement et infrastructures.

Ciment : un cadre réglementaire en mouvement

Le secteur cimentier est concerné dans le cadre de plusieurs accords de libre-échange avec:
– l’Union européenne : cet accord s’étale sur une période de 12 ans, à partir de mars 2000. Une baisse de 10% des droits de douane est prévue chaque année et ce après la période de grâce accordée entre mars 2000 et mars 2004.
– l’Egypte, la Jordanie et la Tunisie : l’accord signé en 2004 est entré en vigueur en 2005. Il prévoit l’exonération totale des droits de douane pour tous les échanges de produits industriels et agricoles et l’élimination de toutes les mesures non tarifaires, y compris certains contrôles aux
frontières.
– la Turquie : l’accord a été ratifié en 2004 et prévoit un démantèlement sur 10 ans à raison de 10% annuellement à partir de son entrée en vigueur.

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