Economie

Brahim Berrada : La conjoncture et la crise n’ont pas eu notre peau

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ALM : Quelles sont les dernières actualités de HPS ?

Brahim Berrada : Nous venons de signer un contrat en Amérique du Sud et qui va nous permettre de développer un nouveau modèle d’affaires et d’avoir un revenu sur un long terme. Cette alliance consiste en la fourniture de la solution complète «PowerCard» pour la gestion des cartes et des commerçants.

Notre objectif par rapport à cette stratégie c’est de générer en 5 ans à peu près 20% de nos revenus basés sur ce modèle et non plus sur la licence qu’on vend directement. Ce contrat signé à Porto Rico et le contrat-cadre que nous avons également signé avec HP nous permettront d’atteindre ces objectifs. Aussi, avons-nous signé, jeudi dernier, un contrat avec le ministère de l’industrie et du commerce qui vise à apporter un soutien financier aux entreprises de droit marocain porteuses d’un business plan ambitieux à l’export pour la réalisation du programme des «Contrats de croissance à l’export». Un certain nombre d’entreprises ont été sélectionnées et HPS en fait partie. C’est un contrat qui est signé sur 3 ans et au bout desquels il peut être renouvelé à condition d’afficher une bonne performance et la croissance d’un certain pourcentage.

 

En parlant de performance, HPS table sur une forte croissance de 15% en 2013. D’où vient cet optimisme ?

Cet optimisme vient d’un certain nombre de facteurs, notamment la notoriété de nos produits sur le marché. Et c’est d’autant plus vrai que HPS, et grâce à sa stratégie d’innovation, a été reconnu par Gartner,  cabinet américain leader dans le domaine de la recherche et de l’analyse sur le secteur des technologies de l’information et classé parmi le top 6 des éditeurs de solutions de paiement à l’échelle internationale.Et cette reconnaissance est le fruit de nos nombreuses actions. Nous avons équipé des acteurs comme Americain Express dans une vingtaine de pays et nous sommes en train d’équiper le Crédit Agricole en France, qui est l’un des premiers acquéreurs au niveau international. Ainsi, ce que nous avons entrepris jusqu’à aujourd’hui nous donne une bonne visibilité sur cette croissance que nous pensons atteindre comme annoncé. 

 

Comment expliquez-vous le dynamisme de l’utilisation monétique au Maroc surtout dans un contexte marqué par la crise de l’euro?

Il a fallu du temps pour que ce dynamisme s’installe. Le Maroc avait démarré d’un niveau relativement bas et il y a encore un potentiel de développement qui est important. 

On constate que le nombre de cartes en circulation augmente de manière significative ainsi que celui des transactions. Ceci a instauré chez les Marocains une nouvelle méthode de paiement  qui a supplanté la culture du cash. Maintenant, de plus en plus de commerces sont équipés ce genre de transactions est ainsi facilité. Je me rappelle il y a une dizaine ou une quinzaine d’années, effectuer un paiement par carte ne se faisait que dans quelques enseignes. Aujourd’hui grâce à la politique d’acquéreur que le Centre monétique interbancaire (CMI) a mise en place, le déploiement du parc du Terminal de paiement électronique (TPE) et celui du guichet automatique est devenu plus conséquent. Ainsi, où que vous alliez au Maroc votre carte est accéptée et vous pouvez faire des transactions de manière très sécurisée . 

 

Après avoir conquis plusieurs pays, quel est celui que vous convoitez actuellement et quel est à l’international le marché le plus important en termes de taille ?

Aujourd’hui l’Amérique du Sud, et à très court terme, est la région sur laquelle nous misons le plus. C’est une région à très fort potentiel dans laquelle nous avons des références et un potentiel de développement assez solide. Le marché européen n’est pas en reste, on continue à s’y développer également. A plus long terme, voire dans 5 ans, le marché nord- américain peut également constituer un relais de croissance important. Quant au marché asiatique dont le relais de croissance n’est pas négligeable il sera également pris en compte. 

 

La conjoncture actuelle a-t-elle eu son impact sur HPS ? 

La conjoncture et la crise n’ont pas eu notre peau pour la simple raison que nous avons la chance d’être répartis sur plusieurs régions. Aujourd’hui nos solutions et nos clients se trouvent sur pas moins de 70 pays.  Quand la crise touche une région définie, HPS peut se rattraper dans une autre et c’est cette répartition du risque, qui est relativement bien homogène,  qui aide HPS à tirer son épingle du jeu. Mais ce qu’il ne faut pas omettre c’est que la crise, malgré son apparence fâcheuse, offre plusieurs opportunités. Elle pousse les institutions financières à mettre les bouchées doubles, à investir plus intelligemment et à se différencier en apportant des produits novateurs qui seront flexibles et pas très onéreux. C’est ce qui s’est produit, par exemple, avec Americain express qui, en temps de crise, a fait appel à HPS pour remplacer 17 plates-formes par une seule solution. Ceci leur a permis de réduire d’une façon importante les coûts. C’est donc en ce moment de crise que les acteurs se repositionnent et pensent à optimiser et canaliser leurs dépenses.

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