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Canicule, saisonnalité et crise sanitaire: Comment se porte la volaille ?

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A fin juin, le cours moyen du poulet chair dans la région de Casablanca a dépassé les 15 dirhams alors qu’il frôlait les 11 dirhams le kilo à la même période de l’année précédente. A cet effet, la FISA relève une hausse de 46% en variation annuelle. Sur le mois, ce prix aurait fléchi de 15 % passant de 18,10 dirhams le kilo en mai dernier à 15,47 dirhams en juin.

La courbe des prix de la volaille maintient son ascension. Bien que les professionnels parlent de stabilité, les prix sont toujours à la hausse. Depuis mars dernier, le coût au kilogramme ne se situe pas moins de 19 dirhams. Un cours jugé élevé par le consommateur qui trouve que la moyenne devrait tourner autour de 13 à 15 dirhams. En menant une petite enquête sur les marchés casablancais, ALM a noté, mardi 16 août, des prix de l’ordre de 18 dirhams, 19 dirhams, voire même 25 dirhams Interrogés sur ces variations, les vendeurs argumentent en deux mots : «saison estivale» ou bien «vague de chaleur».

La canicule n’y est pour rien
Pour plus amples explications sur la volatilité des prix de la volaille, ALM s’est entretenu avec le représentant des professionnels du secteur. Chawki Jirari, directeur général de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole, établit son constat. «Il n’y a pas de quoi s’alarmer. Les prix de la volaille se maintiennent à des niveaux normaux. La moyenne est toujours comprise entre 14 et 15 dirhams le kilo à la ferme», indique-t-il. S’agissant de l’effet de canicule, M. Jirari rassure : «La vague de chaleur n’a pas d’impact significatif sur la production du secteur. L’aviculture est un secteur transparent. Personne ne peut anticiper sur la volatilité des prix. Pour la simple raison que les coûts sont établis à valeur quotidienne selon le principe de l’offre et de la demande», En ce qui concerne la crise sanitaire qui a sévit dans le secteur durant les trois premiers mois de l’année, Chawki Jirari indique que la page est désormais tournée. Se référant au directeur général de la FISA, le cheptel de volaille est en bonne santé et ce grâce aux mesures prises notamment la généralisation du vaccin.

Une hausse à deux chiffres des cours à fin juin

S’agissant de la conjoncture actuelle du secteur de l’aviculture, les professionnels viennent de livrer le bilan des six premiers mois de l’année. A fin juin, le cours moyen du poulet chair dans la région de Casablanca a dépassé les 15 dirhams alors qu’il frôlait les 11 dirhams le kilo à la même période de l’année précédente. A cet effet, la FISA relève une hausse de 46% en variation annuelle. Sur le mois, ce prix aurait fléchi de 15% passant de 18,10 dirhams le kilo en mai dernier à 15,47 dirhams en juin. Le cours moyen pondéré de la dinde a également connu un pic important que cela soit en évolution annuelle ou mensuelle. Sur l’année, la hausse est estimée à 55% basculant ainsi de 14,58 dirhams le kilo vif en juin 2015 à 22,60 dirhams au sixième mois de l’année en cours. Comparé au mois précédent, le cours moyen de la dinde a augmenté en un mois de 16%, à savoir 19,54 dirhams le kilo vif au mois de mai 2016.

Poussins et dindonneaux : La production en berne

Bien qu’elle eut affiché une hausse de 8% sur le mois, la production poussins d’un jour type chair a connu une nette baisse par rapport au mois de juin 2015. Le repli identifié par la FISA est de 16%, soit une production de l’ordre de 7.590.000 poussins d’un jour type chair par semaine. La production nationale des dindonneaux a également fléchi sur l’année. Selon les statistiques du secteur, elle a perdu près de 30% de sa production passant à 436.000 dindonneaux contre 621.000 une année auparavant. En parallèle, l’importation des dindonneaux a atteint un pic de 103% passant en une année de 110.000 dindonneaux à 223.000 à fin juin. En comptabilisant le cumul importation et production des dindonneaux, la FISA fait ressortir une baisse de 10% en variation annuelle et de 25% sur le mois. Les professionnels ont par ailleurs observé une stagnation de la production viandes poulet chair entre mai et juin 2016. En revanche, l’analyse démontre que cette production a accusé d’une baisse de 21% par rapport au sixième mois de l’année passée, soit 36.000 tonnes à fin juin contre 45.700 tonnes une année auparavant. Le tonnage de viandes poulet cher traitées au niveau des abattoirs s’est inscrit en baisse de 23% par rapport à juin 2015 et de 5% par rapport à mai 2016. Pour la dinde, le tonnage de viandes traitées a suivi la même tendance baissière, soit un repli de 43% sur l’année et de 32% sur le mois.

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