Economie

Cap sur l’emploi

Le gouvernement a l’intention de lancer, au cours de l’année 2005, une vaste initiative pour l’emploi. Préparé par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ce plan d’envergure consistera, entre autres, à conclure un partenariat entre l’Etat et le secteur privé dans le but de créer un maximum d’emplois, et partant dynamiser la production et la consommation des ménages. Le Premier ministre a annoncé, il y a quelques jours, que cette initiative historique apportera des réponses concrètes au problème du chômage.
En attendant, le projet de budget pour l’exercice 2005, actuellement en examen en commission des finances de la Chambre des représentants, accorde au ministère de Mustapha Mansouri une enveloppe globale supérieure à 843,5 millions de DH.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est le secrétariat d’Etat chargé de la Formation professionnelle, dirigé par Saïd Oulbacha, qui se taille la part du lion dans ce budget. Quand le département de l’Emploi récolte un budget de 330,5 millions de DH, le secrétariat chargé de la Formation professionnelle, lui, empoche 513 millions de DH.
Même constat pour les dépenses de matériel. Une grande différence existe entre les deux départements, au profit de la Formation professionnelle. En effet, sur les 351 millions de DH réservés au ministère (au titre de dépenses de matériel), 76,5 millions, seulement, seront versés au département de l’Emploi. Le reste, c’est-à-dire 274,5 millions de DH, profitera au département de Saïd Oulbacha.
Par ailleurs, le budget d’investissement global est d’environ 328 millions de DH: 135 millions de DH pour l’Emploi contre 193 millions de DH pour la Formation professionnelle.
Toutefois, la part consacrée au paiement du personnel du ministère est d’environ 165 millions de DH, somme toute peu considérable, comparée à d’autres département comme celui de l’Education nationale (23 milliards de DH). Ces 165 millions seront bien évidemment répartis entre le ministère de l’Emploi (120 millions de DH) et le secrétariat d’Etat chargé de la Formation professionnelle (45 millions de DH).
La note de présentation du projet de loi de Finances 2005 précise que les crédits de matériel, réservés au département de l’Emploi, sont destinés principalement à la couverture des dépenses de fonctionnement de ce département ainsi qu’à la subvention accordée à l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC). Cette dernière, faut-il le rappeler, sombre depuis quelques mois dans une crise financière et de management, sans précédent.
Toutefois, malgré la faiblesse des moyens, le département de l’Emploi a mis en place un programme d’investissement ambitieux. Tout d’abord, il s’agira de renforcer le corps des inspecteurs du travail. Mustapha Mansouri a rappelé à maintes reprises que l’application et le respect rigoureux des nouvelles dispositions du code du travail dépendra, avant tout, de l’efficacité des inspecteurs du travail.
C’est la raison pour laquelle ce corps doit être doté de moyens humains et matériels nécessaires pour une meilleure couverture des établissements assujettis à la législation du travail.
Il faudra aussi mettre en place des programmes de formation au profit des nouveaux inspecteurs. Par ailleurs, tout en poursuivant la politique de mise en oeuvre de la nouvelle réforme de la législation du travail et la promotion du dialogue social, le département de l’Emploi compte renforcer les actions et les mesures d’hygiène et de sécurité au travail.
D’un autre côté, les principales opérations programmées par le département de la Formation professionnelle portent sur l’ouverture de sept centres de formation agricole et d’un centre de qualification professionnelle maritime à Nador dans le cadre d’une convention passée avec l’Agence du Nord, la région de l’Oriental et le ministère des Pêches. En outre, le département d’Oulbacha compte construire un centre de remise à niveau pour les malvoyants à Témara, et ce en partenariat avec l’Organisation alaouite pour la protection des aveugles au Maroc (OAPAM).
En plus de ces actions, l’Office nationale de la formation professionnelle et la promotion du travail (OFPPT) a un programme d’action assez ambitieux, puisqu’il prévoit, entre autres, de créer 5 établissements de formation professionnelle dans les secteurs du tourisme à Fès, Agadir, Essaouira, Tétouan et El Haouzia. Ainsi que l’aménagement de 13 établissements dans le secteur du textile, dans le cadre du programme Méda II.

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