Economie

Carburants : Pas de hausse à la pompe

La remontée spectaculaire du brent dans le marché mondial, au dessus de 40 dollars la semaine dernière, avait fait craindre des répercussions au Maroc. Le ministre de l’Energie et des Mines a fait le point sur la question, déclarant qu’il n’y aura pas d’augmentation dans les prix des hydrocarbures au Maroc.
De son côté, le ministre du Commerce extérieur a été aussi clair sur cette question, faisant l’état de la Caisse de compensation.
Pour Moustapha Mechaouri, cet instrument de stabilisation de prix a bien tenu le coup. La Caisse disposait d’un excédent qui a permis de couvrir les augmentations qu’ont connues les prix du pétrole sur les marchés internationaux. La perte de vitesse du dollar (monnaie de facturation de l’achat des hydrocarbures) par rapport à l’euro et au dirham, y est pour beaucoup dans cet excédent, a expliqué M. Mechaouri en réponse à une question orale à la Chambre des représentants.
Début mai, ces augmentations de brut à l’international ont engendré un déficit global de 250 millions de DH. La stratégie adoptée pour le Maroc pour garantir son approvisionnement normal en pétrole brut repose sur la diversification des marchés. Actuellement une commission nationale élabore des programmes d’approvisionnement et de suivi des réalisations.
A l’international, cette remontée du pétrole sera à l’ordre du jour de la réunion des sept pays les plus industrialisés (G7) et de la Russie, prévue samedi et dimanche à New York. En avril déjà, le club avait estimé que cette flambée des cours du brent pouvait stopper les prémices de relance de l’économie mondiale. A l’époque, le baril n’avait pas encore dépassé la barre des 36 dollars. Aujourd’hui, alors que le brut se négocie à 41 dollars le baril, la principale peur des pays industrialisés, qui écartent d’emblée un choc pétrolier, c’est de voir une importante perturbation de l’approvisionnement en pétrole brut du Proche-Orient. Au delà de tous les aspects liés à cette question du pétrole, le sommet du G7, passera en revue tous les moyens nécessaires pour faire pression sur les pays producteurs membres de l’OPEP.
Persuader des pays non-membres du cartel comme la Russie et le Mexique de desserrer les vannes pourrait être l’une des solutions à la crise, comme l’est aussi, l’option, rejetée par les USA, de jouer sur la demande. Selon les économistes, les prix élevés du pétrole n’aident pas les pays producteurs, agissant comme un simple impôt qui réduit le revenu disponible. C’est dire que la France et son ministre des Finances, Nicolas Sarkozy, qui compte introduire, lors de cette rencontre du G7, un débat sur les problèmes de délocalisation d’emplois vers des pays où la main-d’oeuvre est moins chere, risque fort d’avoir une oreille peu attentive sur ce sujet vu l’ampleur de ce problème du pétrole.

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