Economie

Ces capital-risqueurs bien de chez nous

La décennie 90 a été incontestablement celle de la prolifération des entreprises de capital-risque. C’est, en effet, en 1989 que cette nouvelle activité a été introduite au Maroc. Cette année a, effectivement, vu naître la première entreprise opérant dans le domaine du capital-risque. Il s’agissait d’une ligne de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Aujourd’hui, quinze entreprises opèrent sur le territoire national disposant d’un fonds de plus de deux milliards de DH.
Une association a même été initiée pour regrouper les professionnels de cette branche d’activité mais qui manque de dynamisme. Seul hic, les capital-risqueurs ne s’intéressent qu’aux projets porteurs, d’une forte croissance actuelle ou potentielle du chiffre d’affaires. Ceci pour la simple raison que les capital-risqueurs ne tirent essentiellement comme rémunération que la plus-value lors de la revente de leur participation. Ils risquent donc soit de ne pouvoir jamais revendre les actions souscrites soit de tout perdre si l’entreprise disparaît. D’où, cette envie de s’entourer de toutes les précautions possibles. Par ailleurs, il faut souligner que les capital-risqueurs ne s’intéressent pas de la même manière aux entreprises.
Des secteurs d’activités comme les nouvelles technologies ou encore l’ingénierie tiennent le haut du palier. De plus, les différentes entreprises existantes n’interviennent pas au même stade de développement de l’entreprise. Si certaines sont spécialisées dans le capital d’amorçage, d’autres optent pour la prise de participation dans les projets de création d’entreprises. D’autres encore, plus circonspects préfèrent entrer dans des sociétés saines et matures qui cherchent des fonds propres pour soutenir leur croissance. Quoi qu’il en soit, ces entreprises apportent un soutien important, plus particulièrement aux petites et moyennes entreprises. Certaines se sont spécialisées dans des créneaux particuliers. Parmi elles, on peut citer la nouvelle ligne BEI qui vient d’être lancée en 2002. Intitulée Reconversion et compétitivité de l’entreprise marocaine (RCEM), cette dernière est dotée d’un capital de plus de 450 millions de DH. Elle est destinée notamment au financement des prises de participation directe (sous forme d’actions) ou quasi-capital (obligations convertibles, certificats d’investissement) des établissements bancaires désignés ou leurs filiales.
Certaines entreprises ont préféré recentrer leur activité. C’est le cas notamment de Proparco qui, après être intervenu à travers des prêts directs ou en prise de participation, a décidé d’opter plutôt pour une participation à la création et au développement de fonds d’investissement marocains et régionaux.
Parmi les capital-risqueurs qui ont décidé de se positionner sur un créneau bien particulier, il y a lieu de citer également Marocinvest. Créé en 2000, ce fond s’est plutôt tourné vers toute la région maghrébine. Marocinvest, garni d’un fonds de 234 millions de DH, propose ses services aux PME/PMI au niveau du Maroc mais aussi de l’Algérie et de la Tunisie. Bank Al Amal, lui, a trouvé une niche bien particulière. Cette institution a pour objectif de consentir des prêts participatifs aux ressortissants marocains exerçant ou ayant exercé une activité à l’étranger, désireux de créer ou de développer des entreprises au Maroc. Il procède par financement conjoint avec une autre banque d’entreprises à caractère industriel, commercial, agricole, etc. Le gros avantage de ce fonds c’est qu’il n’impose pas de conditions drastiques. Tout programme de création, d’extension ou de modernisation d’entreprises est éligible.
La Compagnie espagnole pour le financement du développement (Cofides) s’est, quant à elle, spécialisée dans le financement partiel, en fonds propres ou sous forme de crédit des projets d’entreprises espagnoles au Maroc. Cette compagnie est dotée d’un montant de 640 millions d’euros. Les autres capital-risqueurs opérant sur le marché national ont concentré leur action sur le métier de base. La panoplie des services proposés est donc beaucoup plus intéressante pour les porteurs de projets intéressants.

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