Economie

Chasse aux fausses étoiles

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Ces dernières années, la notion «d’établissement touristique » a évolué avec l’apparition des riads et d’autres formes d’hébergement. Mais aussi, les statistiques le montrent, une course effrénée vers les étoiles est observée. Cette bousculade vers les cinq étoiles se fait d’autant plus facilement que depuis 18 ans, les critères de classement n’ont pas évolué.
D’où ce texte de loi figurant dans l’arrêté ministériel n° 751 datant de 2002, adopté par le Parlement, approuvé par le Conseil du gouvernement et publié dans le Bulletin officiel n ° 5 192 du 5 mars 2004. Objectif de cette nouvelle loi : mettre de l’ordre dans un secteur en mutation permanente et refaire le retard pris par rapport aux normes internationales. Il faut dire que chez certains TO, la règle était d’adopter ses propres normes et de faire son propre classement.
La nouvelle réglementation complète le texte de 1986 par de nouvelles mesures comme les techniques de communication (Internet), une meilleure accessibilité pour les personnes handicapées. Séparation nette est faite entre un cinq étoiles et un cinq étoiles de luxe.
Pour la catégorie 5 étoiles de luxe, on dénombre pas moins de 500 critères, d’après Omar Ghondassi, chef du service contrôle et de la réglementation auprès de la direction des établissements touristiques, organe rattaché au ministère du Tourisme.
Distinction est faite nettement entre un hôtel 5 étoiles et un 5 étoiles de luxe.Une distinction qui vient à point nommé, à l’heure où certains établissements font des va-et-vient d’une catégorie à l’autre, et où des hôtels affichent le luxe dès le stade de la construction.
Les hôtels de Luxe, d’après la loi, sont des établissements de haut standing. Une chambre de cette catégorie, doit être luxueuse, équipée d’un revêtement de sol, avec des matériaux nobles. Les dimensions des couloirs, des chambres et des salles de bain sont scrupuleusement fixées. La salle de bain doit être large d’au moins 7, 5 mètres carrés, avec un revêtement mural et une literie (draps, oreillers, couvre-lits, matelas) de «haute qualité ». En plus des éléments classiques comme le miroir, le placard, le système d’occultation opaque, l’appareil téléphonique, le coffre-fort, un petit réfrigérateur, la chambre doit aussi comporter une ligne téléphonique directe.
Pour le 5 étoiles simple, la prescription à ce niveau est légèrement différente. Le terme «bonne qualité» remplace souvent «haute qualité». Il s’agit des même prescriptions à une différence près, avec un équipement identique mais un niveau de qualité légèrement supérieur pour la catégorie de luxe.
L’une des grandes nouveautés apportées par la loi 61-00 réside dans la régionalisation des commissions de classement. Celles-ci seront constituées au niveau local et placées sous la tutelle du wali, lequel doit signer les décisions.
En cas de contestation, les hôteliers ont droit de recours, notamment en saisissant le ministère de tutelle. Thème du moment : la fixation des prix, qui ne faisant plus partie des pérogatives du ministère du Tourisme depuis la promulgation de la loi sur la concurrence, peut être du ressort des associations régionales.

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