La Chine a annoncé qu’elle allait renforcer le contrôle des projets de fusions et acquisitions par des entreprises étrangères afin de «garantir la sécurité nationale», ce qui pourrait restreindre les ambitions de certains groupes étrangers. Le gouvernement chinois a indiqué qu’il allait mettre en place un organisme chargé d’examiner les investissements étrangers dans les secteurs de la défense nationale, de l’agriculture, l’énergie, les ressources naturelles, les infrastructures, le transport, la technologie et les équipements manufacturiers. Cet organisme sera placé sous le contrôle de la Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC) et du ministère du Commerce, a indiqué, samedi, le gouvernement dans un communiqué sur son site Internet. Les investissements étrangers seront évalués en fonction de leur impact sur la stabilité économique et sociale de la Chine et sur la capacité du pays à poursuivre la recherche et développement concernant des technologies liées à la sécurité nationale, selon le communiqué. Adoptée en août 2008, la loi anti-monopole appelait déjà à un contrôle des investissements étrangers dans des entreprises chinoises. Avant cette loi, les multinationales étaient soumises à peu de contrôles. Les investissements chinois à l’étranger ont parfois été bloqués en raison de la sécurité nationale. En 2005, le géant pétrolier chinois CNOOC avait dû abandonner un projet d’acquisition du groupe américain Unocal pour 18,5 milliards de dollars américains, en raison, selon le groupe chinois d’une «opposition politique sans précédent» à Washington.