Economie

CIN électronique possible techniquement

Les Marocains auront bientôt droit à une carte d’identité électronique. Le ministère de l’Intérieur a en effet prévu, pour l’exercice budgétaire 2005, une importante enveloppe financière pour la mise en place de ces nouvelles cartes. Et les grands moyens ont été mis à la disposition de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
A cet effet, un fonds spécial a été créé, portant le nom de « Fonds spécial pour la mise en place des titres identitaires électroniques », et qui est doté de la somme de 120 millions de DH uniquement pour l’année 2005. Sur le plan technique également, l’introduction de cartes d’identité électroniques est une innovation tout à fait possible, vu les progrès réalisés par le Royaume en la matière durant les cinq dernières années. « Disposer d’une carte électronique pour s’identifier auprès des services publics : police, tribunaux, universités, CHU peut être une réalité dans note pays.
Les infrastructures techniques continuent à se développer pour couvrir l’ensemble du territoire et les coûts d’accès deviennent de plus en plus accessibles », estime Abdelmounaïm Faouzi, Directeur Associé de Capital Consulting partenaire au Maroc de CSC, leader mondial en la matière et qui a accompagné l’introduction de telles cartes aux Etats-Unis et en Europe notamment. C’est une expérience qu’il serait important d’exploiter, estime M. Faouzi. De son avis, il est très « utile de profiter de l’expérience des autres pays pour définir un périmètre d’utilisation et des schémas de déploiement au Maroc». Il cite, à titre d’exemple, l’expérience belge en la matière.
En juillet 2001, le Conseil des ministres de ce pays européen a approuvé le principe de l’introduction d’une carte d’identité électronique pour tous les citoyens, et ce après avoir réalisé une multitude d’études de faisabilité. « D’où l’importance de mener ce genre d’études dans le cas marocain », ajoute Abdelmounaïm Faouzi, qui insiste sur la relation entre le projet mené par le ministère de l’Intérieur et les autres départements gouvernementaux dans le cadre du e-gouvernement et de la e-administration. Mais si la carte d’identité électronique est développée pour simplifier les procédures administratives, elle risquerait de poser un sérieux problème relatif à la protection de la vie privée. Ses détracteurs y voient justement une atteinte à cette dernière comme en témoigne les réserves engendrées par l’introduction de nouvelles techniques bio-métriques au pays de l’Oncle Sam, le système de contrôle “US-Visit”, dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Ce système concerne, en effet, toutes les personnes arrivant sur le territoire américain qui sont photographiées et dont les empreintes digitales sont prises. « Il serait judicieux de mettre à jour l’arsenal juridique national pour l’adapter aux contraintes et opportunités de ces nouvelles formes d’identification, auxquelles les gouvernements font de plus en plus appel, le contexte international aidant », a conclu M. Faouzi.

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