Cette semaine, six Etats des quatre coins de l’Inde ont annoncé l’un après l’autre l’interdiction partielle dans les écoles et hôpitaux, voire totale comme au Kerala (sud), de la vente des boissons gazeuses des deux groupes qui totalisent près de 95% du marché indien, générant quelque 2 milliards de dollars par an.
Les décisions étaient justifiées par la publication d’une étude d’une organisation non-gouvernementale de New Delhi. Le « Centre for Science and Environment » (CSE) affirmait que 57 échantillons prélevés sur 11 boissons produites par les deux groupes contenaient entre 24 et 200 fois plus de résidus de pesticide que ce qui était jugé comme acceptable pour la santé humaine.
« Nos boissons sont parfaitement sûres et il n’y a absolument aucune raison d’en priver les consommateurs » en Inde, a assuré Kari Bjorhus, porte-parole de Coca-Cola, interrogée par l’AFP.
Après une campagne de presse en Inde, le groupe a présenté vendredi une nouvelle preuve sous la forme d’un rapport officiel d’un laboratoire britannique de renommée mondiale. Celui-ci réitérait, après de nouveaux tests sur des échantillons, que les boissons de Coca-Cola répondaient aux « exigences sévères de pureté fixées par l’Union européenne » en matière d’eau minérale.
Même discours du côté du concurrent Pepsico qui soulignait avoir « engagé certains des meilleurs cerveaux scientifiques ». « Tous les chiffres et les faits prouvent que nos produits ne présentent absolument aucun danger », selon son porte-parole Dick Dettwiller.
Alors que le marché indien ne représente actuellement qu’un peu plus de 1% en volume des ventes de Coca-Cola dans le monde, il offre un potentiel énorme pour l’avenir avec ce pays peuplé de plus d’un milliard d’habitants.