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Comité de coordination et de surveillance de risques systémiques de BAM : Les risques macroéconomiques sont à un niveau modéré

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Les délais de paiement des créances inter-entreprises continuent d’afficher des niveaux inquiétants. Ce constat a été fait par Bank Al-Maghrib à la suite de son étude annuelle ayant porté cette année sur un échantillon d’environ 74.400 entreprises non financières privées et publiques.

La banque centrale qui a partagé les résultats de cette étude lors de la neuvième réunion du Comité de coordination et de surveillance de risques systémiques, tenue mardi à Rabat, indique que les délais sont de plus en plus alarmants pour les TPE et certains secteurs d’activité. En vue d’atténuer cette problématique, Bank Al-Maghrib appelle à la poursuite des efforts engagés par les autorités publiques ainsi qu’à la mobilisation collective du tissu économique particulièrement le secteur privé. Le Comité de coordination et de surveillance de risques systémiques a par ailleurs examiné les tendances économiques et financiers.

Il ressort dans ce sens que «les risques macroéconomiques se maintiennent globalement à un niveau modéré dans un contexte national et international qui appelle à la vigilance». Quelques prévisions ont été partagées lors de cette réunion. Citons dans ce sens un ralentissement de la croissance à 2,8 % en 2019 ainsi qu’un rebond de 4 % attendu en 2020. De même, le déficit budgétaire devrait s’alléger à 3,8 % en 2020 après un creusement (4,1 %) en 2019.

L’analyse sectorielle confirme la rentabilité et la solidité financière du secteur bancaire et ce en dépit d’un contexte marqué par le coût élevé du risque de crédit. Cette résilience est attribuée, notamment à la diversification des activités bancaires aussi bien sur le plan sectoriel que géographique. «Les banques continuent d’afficher des ratios de solvabilité supérieurs aux minimas réglementaires et s’avèrent résilientes aux stress-tests simulant une détérioration sévère des conditions macroéconomiques. Les risques de concentration sur les gros débiteurs et de taux d’intérêt auxquels sont exposées les banques continuent de faire l’objet d’un suivi rapproché. Une attention est également accordée aux risques émergents, notamment les cyber-risques», peut-on relever de Bank Al-Maghrib. Le secteur des assurances est sur le même trend.

La banque centrale indique qu’il continue de montrer des signes de solidité et ce malgré l’augmentation de la sinistralité ayant entraîné une baisse des résultats techniques. «Au niveau prudentiel, les taux de couverture des engagements techniques par les placements effectués par les entreprises d’assurances et de réassurance se maintiennent à des niveaux supérieurs aux seuils réglementaires», explique la banque centrale.

Et de préciser que «le secteur des assurances continue de dégager une marge de solvabilité, en couverture du risque de souscription, largement supérieure au minimum réglementaire exigé. Ne couvrant que le risque de souscription, ces excédents de marge devraient se réduire de manière significative avec le passage vers un régime prudentiel de solvabilité basé sur les risques».

Le marché des capitaux se développe tout en demeurant stable au premier semestre. En ce qui concerne le marché de la dette privée, Bank Al-Maghrib indique qu’une réflexion est en cours en vue de mettre en place un cadre de régulation adéquat. Le but étant de favoriser le développement de ce marché de manière sécurisée particulièrement auprès des émetteurs non-financiers.

Les régimes de retraite étaient à l’ordre du jour de la réunion du Comité de coordination et de surveillance de risques systémiques. Il s’avère que la sous-tarification des droits acquis dans le cadre de la branche long terme de la CNSS et du Régime collectif d’allocation de Retraite (RCAR) conduit à une forte accumulation des dettes implicites des deux régimes au moment où la réforme du régime des pensions civiles géré par la CMR intervenue en 2016 a permis d’équilibrer sa tarification au titre des droits acquis après 2017. «Toutefois, l’importance des engagements du régime au titre des droits acquis avant la réforme menace sa pérennité à court terme, avec un épuisement des réserves projeté pour 2027-2028», peut-on conclure de Bank Al-Maghrib.

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