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Commerce extérieur : Aggravation de 8,6% du déficit commercial à fin janvier

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Le déficit commercial s’est nettement creusé au premier mois de l’année. On note une aggravation de l’ordre de 8,6% à fin janvier 2019, soit un creusement de 1,25 milliard DH.

C’est ce qui ressort des indicateurs des échanges extérieurs établis par l’Office des changes. A cet effet, la balance commerciale ressort avec un solde négatif de l’ordre de 15,78 milliards DH contre 14,52 milliards DH à la même période de l’année précédente. Et pour cause, la balance continue toujours de pencher vers les importations qui se sont consolidées de 7% à fin janvier au moment où les exportations ont marqué une progression de 5,9% par rapport à la même période de l’année passée. Ainsi, le taux de couverture s’établit à 60,1% contre 60,7% l’année précédente.

Une nouvelle approche d’évaluation pour les exportations

Les indicateurs du commerce extérieur du mois de janvier sont différents des précédents. Une nouvelle approche a été adoptée pour l’évaluation des exportations. Cette dernière se fera désormais sur la nouvelle nomenclature des «Ecosystèmes», mise en place dans le cadre du Plan d’accélération industrielle 2014-2020. Cette approche permettra, selon l’Office des changes, «de mettre à la disposition des décideurs publics et des opérateurs économiques un outil de suivi de ce plan stratégique, notamment l’élaboration d’indicateurs de pilotage de l’offre exportable». Les exportations marocaines se sont chiffrées au premier mois de l’année à 23,80 milliards DH, en consolidation de 1,32 milliard DH par rapport à la même période de l’année passée. Il est à noter que cette progression résulte de la bonne dynamique des ventes à l’export observée au niveau de l’ensemble des secteurs à l’exception du secteur de l’industrie pharmaceutique dont les ventes à l’export ont accusé une baisse de 29,1% à fin janvier 2019.

Automobile, agroalimentaire et phosphates : Le trio dynamique

Les ventes des phosphates et dérivés se sont améliorées de 23% gagnant ainsi 637 millions DH en une année pour atteindre les 3,4 milliards DH contre 2,76 milliards DH au même mois de l’année passée. Une hausse qui résulte de la progression des ventes d’acide phosphorique et des engrais naturels et chimique au moment où les ventes des phosphates ont enregistré une baisse au premier mois de l’année. «La part de ce secteur dans le total des exportations se situe à 14,3% contre 12,3% à fin janvier 2018», précise dans ce sens l’Office des changes. Le secteur de l’agriculture et agroalimentaire a réalisé un chiffre à l’export de 6,06 milliards DH augmentant ainsi de 3% par rapport à la valeur générée l’année dernière. Le secteur de l’automobile continue sur sa lancée captant ainsi 30% de la part globale des exportations. L’industrie automobile a réalisé à l’export une performance de 1,9%, soit des exportations de l’ordre de 7,13 milliards DH fin janvier 2019. Une dynamique tirée par la progression des ventes du câblage (2,79 milliards DH) et la construction automobile (3,23 milliards DH). En zoomant sur l’écosystème de la construction automobile, il ressort qu’il représente une part de 45,3% au moment où le câblage en détient 39,2%.

Les IDE essoufflés

En ce qui concerne la balance des services, l’Office des changes relève à cet effet une baisse aussi bien des importations (-8,3%) que des exportations (-6,4%). La baisse s’est également fait ressentir au niveau des recettes voyages ayant fléchi à fin janvier de 7,1% par rapport à la même période de l’année passée basculant ainsi de 6,33 milliards DH à 5,88 milliards DH. Les recettes des Marocains du monde se sont également rétractées. La baisse est évaluée à 9,2%, soit 5,40 milliards DH de fonds envoyés à fin janvier contre 5,95 milliards DH une année plus tôt. De même, les investissements directs se sont essoufflés en ce début d’année. Un repli de 30,4% a été observé sur ladite période. Le flux a atteint à fin janvier les 1,56 milliard DH au moment où il se situait autour de 2,5 milliards DH à la même période de l’année passée. Ce fléchissement s’explique par la baisse de 24,5% des recettes des investissements directs étrangers au moment où leurs dépenses ont reculé de 12,1%. S’agissant les investissements directs marocains à l’étranger, leur flux a affiché une croissance à deux chiffres. Ils ont en effet progressé de 41,4% passant ainsi de 1,47 milliard DH à 2,08 milliards DH. Les recettes générées dans ce sens se sont établies à 2,28 milliards DH, en progression de 41,2%, tandis que les dépenses ont grimpé de 39,3% pour atteindre à fin janvier les 57 millions DH.

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