Après avoir touché lundi de nouveaux plus bas depuis six mois, les prix du pétrole ont rebondi par la suite soutenus par des propos du président de l’Opep qui ont ravivé la spéculation sur une possible réduction de la production, mais la tendance reste à la baisse des prix, selon les analystes. A New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre a gagné 90 cents à 61,45 dollars. Il était auparavant tombé à 59,52 dollars, son plus bas niveau depuis le 8 mars, et un recul de 24% (près de 19 dollars) depuis son record historique de 78,40 dollars atteint le 13 juillet. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a pris 39 cents à 60,80 dollars sur l’échéance de novembre, après avoir touché 59,32 dollars, également un plus bas depuis le 8 mars. "Le président de l’Opep, Edmund Daukoru, a évoqué lundi une éventuelle intervention de l’organisation si les cours atteignaient un certain seuil", a indiqué Phil Flynn, d’Alaron Trading. Ses propos, rapportés dans la presse, ont suffi, selon l’analyste, à «raviver les inquiétudes du marché au sujet d’une réduction de la production par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole», ce qui a fait remonter les cours. «Je pense que si les prix lâchaient encore cinq dollars, l’Opep déciderait certainement de couper sa production», a estimé James Williams, de WTRG Energy. «Mais je ne crois pas que cela arrivera avant le printemps», a-t-il ajouté. A l’inverse, Phil Flynn pensait "possible" l’annonce «d’une réunion générale extraordinaire" par le cartel "début octobre», pour annoncer une réduction de production qui pourrait être d’«un million de barils par jour», selon l’analyste. La prochaine réunion ordinaire de l’Opep est normalement prévue pour décembre. La tendance des prix restait néanmoins "baissière", selon l’ensemble des analystes, en raison des fondamentaux du marché. Jason Schenker, de Wachovia Securities, citait notamment «le niveau élevé des réserves de brut, un ralentissement de la demande mondiale, et un affaiblissement de la prime de risque liée aux tensions avec l’Iran».