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Compensation : 1,13 milliard DH pour le sucre à fin avril

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Les importations sont en baisse de l’ordre de 10,11% pendant les quatre premiers mois de 2017

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Les créances dues aux sociétés de gaz butane et de sucre ont atteint 1,51 milliard de dirhams pour le gaz butane et 310 millions de dirhams pour le sucre.

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Le paiement de la subvention au 31 mai 2017 du gaz butane et du sucre a atteint la valeur de 6,55 milliards de dirhams. C’est ce qui ressort du rapport dévoilé récemment par la Caisse de compensation. Quant aux créances dues aux opérateurs du gaz butane et du sucre qui concernent les mois de mars et avril 2017, la valeur de ces créances non encore échues et non encore réglées à la Caisse s’élève au 31 mai 2017 à 1,82 milliard de dirhams. Dans son rapport, l’institution précise également que les créances dues aux sociétés de gaz butane et de sucre ont atteint 1,51 milliard de dirhams pour le gaz butane et 310 millions de dirhams pour le sucre. Dans son analyse la Caisse de compensation fait également savoir que la charge du gaz butane a augmenté durant les quatre premiers mois de 2017. En effet, la charge du gaz butane pour les quatre premiers mois de l’année 2017 a atteint 3,76 milliards de dirhams. Une hausse comparativement à la même période de l’année 2016 qui avait comptabilisé 2,14 milliards de dirhams de charge de compensation pour le gaz butane. Dans son rapport la Caisse a également révélé que les quantités mises à la consommation de gaz butane se sont élevées à 783.576/t, durant les quatre premiers mois de l’année en cours. Ces quantités enregistrent ainsi une légère augmentation de 2%, comparé à la même période de l’année 2016, qui avait enregistré 769.933/t sur les quantités mises à la consommation de gaz butane. Par ailleurs, les prix de la subvention unitaire du gaz butane ont largement augmenté, soit 74% durant les quatre premiers mois de l’année 2017, par rapport à la même période de l’année 2016, précise ledit document.

Quant à l’évolution de la charge de compensation du sucre consommé, celle-ci est proportionnelle à celle de la consommation du sucre sous ses quatre principales formes, le sucre, pain, morceau, lingot et granulé, indique le rapport. Dans ce sens, le document précise qu’en termes de quantité et de valeur, l’évolution de la charge de compensation du sucre consommé a connu une hausse de 3% durant les quatre premiers mois de 2017 comparé à la même période en 2016. Ainsi, la charge de compensation relative au sucre s’est élevée à 1,13 milliard de dirhams jusqu’à fin avril 2017, contre 1,10 milliard de dirhams pour la même période en 2016.

Par ailleurs, les importations en sucre brut sont en baisse. Dans son rapport la Caisse de compensation dévoile qu’en termes de quantités, cette diminution est de l’ordre de 10,11% à fin avril 2017, comparé à la même période de l’année 2016. En revanche, la valeur de la subvention des importations du sucre s’est élevée à 304 millions de dirhams durant le premier trimestre 2017, contre une recette en faveur de la Caisse de compensation de 105 millions de dirhams pour la même période en 2016, révèle le document. La Caisse de compensation explique dans son analyse que cette situation est due à «une grande exposition à la fluctuation des cours sur le marché international, qui est passée de 357 dollars/tonne de moyenne en 2016, à 490 dollars/tonne pour la même période de l’année 2017, soit une augmentation de 37%» en se référant aux dossiers d’importation du sucre déposés auprès dudit établissement public. Pour ce qui est du contexte international, le marché du sucre a accusé un déficit de l’offre par rapport à la demande depuis la fin de l’année 2016, de l’ordre de 5,9 MT, entraînant par la même une baisse du ratio consommation/stock de 48 à 43,78%.

Indépendance énergétique

Dans son rapport la Caisse de compensation met en avant le projet de construction du gazoduc long de 4.000 kilomètres qui reliera le Nigeria au Maroc. Ce projet d’envergure va prolonger le West African Gas pipeline qui relie depuis 2010 le Nigeria au Ghana, en passant par le Bénin et le Togo. L’institution précise que ce futur pipeline, qui longera la côte ouest-africaine, est un exemple type de la vision Sud-Sud. Selon ledit document, ce mégaprojet pourra être étendu vers l’Europe via l’Espagne.

De même ce gazoduc permettra à terme à tous les pays de l’Afrique de l’Ouest d’alimenter leurs centrales électriques respectives en gaz mais aussi d’alimenter leurs unités industrielles et domestiques, indique l’institution dans son analyse. Cet investissement facilitera également l’essor de plusieurs secteurs allant de l’industrie à la transformation alimentaire, en passant par les engrais, et améliorera la compétitivité des exportations, notamment entre pays africains. Avec cet investissement, le Maroc cherche donc à assurer son indépendance énergétique et améliorer la compétitivité de façon significative. Dans cette perspective, le lancement de cette infrastructure intervient plus de deux ans après le lancement par le Maroc d’un vaste plan gazier «Gas to power», rappelle le rapport. Le document explique également que ce plan gazier vise à faire passer la consommation de gaz naturel du Maroc de 0,9 milliard m3 en 2014 à 5 milliards m3 en 2025 pour produire de l’électricité et fournir l’industrie. 

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Sucre : L’effet Plan Maroc Vert

La Caisse de compensation a mis en exergue les performances de la région de Casablanca-Settat en termes de production en sucre. Elle précise dans ce sens que la betterave à sucre est l’une des filières agricoles les plus importantes de la région. Cette culture couvre environ 40% de la production nationale et ne cesse de battre des records. Ainsi pour la campagne agricole actuelle, des performances record ont été enregistrées.

En effet, les rendements dépassent 85 tonnes par hectare contre 73 tonnes par hectare pendant la campagne précédente. Par ailleurs, le rapport attribue les exploits de la filière de betterave à l’impact positif du Plan Maroc Vert et notamment au système d’agrégation. Celui-ci a en fait permis une amélioration de l’organisation au sein de la filière. De même, 80% du volume livré jusqu’à aujourd’hui ont été arrachés de façon mécanique, indique ledit document. Ces performances chiffrées sont également le résultat des efforts de tous les intervenants dans la chaîne, ajoute l’analyse.

Dans cette perspective, le document met en avant la possibilité de contribuer à doter le secteur sucrier africain de filières sucrières intégrées, compétitives et bénéfiques pour le développement socio-économique, grâce à des leviers tels que l’agrégation, l’organisation interprofessionnelle et le renforcement de la recherche et développement.

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