Economie

Compte du millénaire : la chance du Maroc

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Baptisée « le Compte du millénaire » qui constitue en effet la principale initiative de l’Administration Bush en terme de réduction internationale de la pauvreté, cette aide est accordée aux pays pauvres qui démontrent une capacité à se réformer selon des critères empruntés à la Banque Mondiale. Le Compte du millénaire accroîtra l’aide publique au développement de 50 % sur trois ans, laquelle atteindra 15 milliards de dollars d’ici l’année budgétaire 2006.
Une aide qui s’articule autour du principe selon lequel l’aide au développement économique ne peut avoir de bons résultats que si elle est liée à l’application d’une « politique judicieuse » par les pays bénéficiaires.
Créé au lendemain des attentats du 11 septembre, ce fonds est particulièrement convoité et il existe une grande concurrence entre les Etats pour en faire partie, puisque sur 82 candidats, seuls 16 ont été retenus. Outre le Maroc, les pays, qui vont bénéficier de l’aide cette année, sont l’Arménie, le Bénin, la Bolivie, la Géorgie, le Ghana, le Honduras, le Lesotho, Madagascar, le Mali, la Mongolie, le Mozambique, le Nicaragua, le Sénégal, Sri Lanka, et Vanuatu. 1 milliard de dollars sont en jeu cette année qui est destinée à financer des projets bancaires, d’infrastructure et d’éducation. Rappelons que la même somme avait été distribuée l’année dernière à 63 pays, dont 32 africains dans lesquels le Maroc ne figurait pas.
À cette époque, l’absence du Maroc de cette première liste a été motivée par le fait que ce dernier n’était pas encore conforme à la totalité des exigences d’éligibilité requises. Ces dernières se rapportent à des paramètres politiques et économiques pré-établis par l’Administration américaine. De passage au Maroc, le président-directeur général de la Société du Compte du millénaire (MCC) M. Paul V. Applegarth, a expliqué que le processus de sélection de ces pays « passe par l’évaluation de leurs actions visant à répondre aux aspirations de leurs peuples, et des mesures qu’ils ont prises pour la promotion de la bonne gouvernance » afin de combattre la corruption et promouvoir la liberté économique.
Lors d’un point de presse tenu à Rabat, le Premier ministre, Driss Jettou, a profité de cette occasion pour apporter quelques éclairages concernant le fonctionnement de ce programme au niveau marocain. Selon lui, le Maroc est libre de définir les programmes qui bénéficieront de l’aide du Compte du millénaire.
Le Premier ministre a en outre indiqué que ses entretiens avec le PDG du MCC ont porté sur les «efforts fournis par le Maroc pour la mise à niveau de l’économie nationale et pour engager une politique de proximité visant les programmes éligibles à l’aide du Millenium Challenge Account ». Les secteurs concernés sont notamment l’agriculture, l’électrification, l’alimentation en eau potable, l’éducation et la formation professionnelle, a-t-il dit, mettant à ce propos en relief les efforts du Maroc pour promouvoir l’éducation dans le monde rural et pour encourager l’enseignement privé.
Le secteur de la santé, actuellement engagé dans la mise en oeuvre de l’Assurance Maladie-Obligatoire (AMO), est également éligible, a-t-il assuré, ainsi que les programmes de lutte contre la pauvreté particulièrement ceux impliquant la société civile.

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