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Comptes sur carnet : La rémunération en hausse pour la 1ère fois depuis le 2e semestre 2013

© D.R

Après 6 semestres consécutifs de baisse

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Ces comptes bancaires restent les plus plébiscités par les bancarisés. Avec un plafond autorisé de 400.000 DH épargnés, une rémunération, (quoi que faible) sans aucun risque, et une liquidité immédiate, ces comptes en attirent plus d’un.

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La rémunération des comptes sur carnet est en hausse pour la 1ère fois depuis le second semestre de 2013, où elle avait pointé à 3,74% HT. Depuis cette période, elle s’est inscrite sur une pente descendante jusqu’à atteindre 1,66% sur le dernier semestre de 2016, soit 6 semestres consécutifs de baisse.  Pour ces premiers six mois de l’année, elle est ressortie à 1,81% HT, soit 15 points de base de plus par rapport au semestre précédent.

Pour rappel, le taux d’intérêt de ces comptes d’épargne est indexé sur la courbe des taux des bons du Trésor, qui a pour échéance 52 semaines, du semestre précédent, diminué de 50 points de base. Et il faut dire que la conjoncture a bien changé.

Depuis 2014, cette ligne s’est affichée en recul à cause notamment de l’amélioration de la situation des finances publiques et donc, du recours moins important du Trésor à des lignes de financement de court terme. Les investisseurs institutionnels dans leur majorité n’exigeaient plus de rendements importants et se suffisaient de ce qui est proposé par le Trésor. D’autant que les trois abaissements successifs par Bank Al-Maghrib du taux directeur, pour se situer actuellement à 2,25%, ont également tiré les taux de la dette publique à la baisse. Ajouter à cela l’appréciation des liquidités bancaires, grâce notamment à l’amélioration des réserves de change. Toutes ces conditions ont poussé, par un effet mécanique, les taux des comptes sur carnet à fléchir.

Cependant, depuis le second semestre de l’année dernière, cette même ligne a légèrement augmenté. De 1,80%, elle est remontée pour s’établir à 2,34% à la dernière séance d’adjudication de l’année. En fait, ce n’est pas la seule ligne de taux qui a augmenté,  toutes les autres courbes ont affiché une tendance haussière sur cette période. Toutefois, il n’y a rien d’alarmant à cela. Il s’agit juste d’une correction technique puisque les taux ont enregistré des baisses significatives ces dernières années, jusqu’à s’établir en dessous du taux directeur pour les taux de très court terme, lors de certaines séances d’adjudication.

Les taux de rendement devraient s’inscrire en quasi-stagnation

Actuellement donc, les taux se régulent eux-mêmes sachant qu’il n’y a aucun élément externe qui pourrait bouleverser la donne. En effet, les besoins de l’Etat ne sont pas très significatifs par rapport à l’année passée selon la loi de Finances de cette année. En outre, le déficit de la liquidité continue de s’améliorer et le taux directeur, toujours stable, n’est pas près de changer.

L’argentier de l’Etat ne devrait donc pas beaucoup s’endetter, ce qui permettrait aux taux des bons du Trésor de rester plus ou moins stables. Ainsi, cette hausse de la rémunération des  comptes d’épargne de 15 points de plus sur un semestre glissant, résulte d’un effet mécanique seulement, qui ne devrait pas prendre de grandes dimensions, du moins pour l’année en cours. Encore faut-il que le contexte international plaide pour cette situation, à savoir une stabilisation des prix de pétrole, de la compensation de gaz et du sucre… Si le contexte change, les besoins de l’Etat vont devenir plus importants, la situation des finances publiques devrait se dégrader…. Mais, en face, le rendement des comptes d’épargne devrait augmenter. Cela dit, en éloignant ce scénario, les taux de rendement devraient s’inscrire en quasi-stagnation.

Il faut savoir que ces comptes bancaires restent les plus plébiscités par les bancarisés. Avec un plafond autorisé de 400.000 DH épargnés, une rémunération, (quoi que faible) sans aucun risque, et une liquidité immédiate, ces comptes en attirent plus d’un. D’ailleurs, leur encours s’est apprécié de 5,25% à fin novembre 2016, à 145 milliards DH, par rapport à la même période de 2015, après une progression annuelle de 6,15% en 2015 et de 8,3% en 2014. C’est dire que les citoyens optent pour ce moyen d’épargne par défaut ou par sécurité de placement, sans se soucier du rendement offert, sachant qu’avec cette rémunération actuelle de 1,81%, l’épargne n’est rémunérée finalement qu’à 1,26% si l’on déduit la taxe sur les produits de placements à revenu fixe (TPPRF).

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