Des chaussures, nouveaux modèles, pour femmes, à Casablanca, il en y a de toutes les pointures et toutes les couleurs. Normal ! On suit la tendance mondiale. Les collections printemps-été ont déjà fait leur entrée sur le marché au grand bonheur des jeunes accros de la mode. Mais à faire le tour des coins les plus branchés de la capitale, force est de constater que l’offre reste limitée. Et comme les femmes sont de grandes consommatrices, mais averties et exigeantes, elles n’arrêtent pas de se plaindre, au foyer comme au bureau. « Il y a presque la même offre.
On n’a pas cet embarras de choix. Même les enseignes spécialisées nous offrent, presque, les mêmes marques et les mêmes modèles», déclare Nadia, la trentaine, grande consommatrice de chaussures. Ce que reprochent ces femmes aux fabricants de chaussures féminines c’est le manque de diversification dans les produits.
«On n’est pas tous des consommatrices de nouveaux modèles. Je préfère, plutôt, quelque chose de simple, classique et surtout confortable », explique Sofia, la trentaine. Ces femmes iront jusqu’à affirmer que le prix de vente n’est plus un élément déterminant de l’achat. Une bonne paire de chaussure, qui se porte aussi bien la journée que lors des sorties nocturnes, est la perle rare que recherchent les intéressées.
Chez les magasins spécialisés, comme Armel, Paul Clément, Exclusive, Jean Ruyer, Scalli, Auderby, Bata… c’est presque le même constat. On préfère suivre la tendance, demande du marché oblige, que d’offrir une large gamme de produits. La formule consiste à cibler et fidéliser une clientèle bien déterminée, plutôt que de toucher le grand public. Et elle fait recette. Sauf que ces derniers temps, elle est devenue beaucoup plus à la mode. La spécialisation dans les marques de chaussures semble un créneau porteur.
Et ce n’est pas un hasard si on y investit, de plus en plus, en important des franchises. Des enseignes françaises, italiennes, espagnoles ont envahi les centres commerciaux les plus prisés de la métropole : Twin Center, Maârif, Espace porte d’Anfa… L’avantage est double. D’une part, il y a la notoriété en termes d’image, dont bénéficie l’investisseur pour s’octroyer les moyens de financement nécessaire à la réalisation de son projet.
Mais aussi au niveau du réseau du franchisé dans la commercialisation et l’écoulement d’une telle ou telle marque. Les acquéreurs de telles licences n’ont pas à débourser des sommes en matière de promotion publicitaire. Les franchiseurs étrangers sont là pour y veiller. Les bandes-annonces, les campagnes d’affichage dans les supports ou dans les boulevards, c’est généralement le financier européen qui met la main dans la poche.