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Conventions, accords-cadres… Le modèle agricole marocain appelé à la rescousse

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D‘édition en édition, le SIAM évolue et assoit son statut de rendez-vous incontournable de l’agriculture pour devenir le premier salon de référence en Afrique et une véritable  plate-forme d’échange sur diverses thématiques.

De tout temps, le secteur agricole a constitué la base de l’économie et c’est sur lui que se construit le développement des pays.  Unanimement, le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Gabon et la Mauritanie ont affirmé en marge de la 11ème édition du SIAM leur détermination à développer un modèle de partenariat dans divers domaines et l’ont confirmé via des accords.

«Ces coopérations devront toucher des domaines prioritaires tels la sécurité sanitaire, le transfert de compétences et savoir-faire agricoles, l’investissement dans le domaine agricole, la recherche agronomique, la fertilité des sols et la formation professionnelle agricole», a déclaré à la presse Aziz  Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, à l’issue de ses entretiens avec ses homologues ivoirien, gabonais et mauritanien.

M. Akhannouch a tenu à rappeler à ce propos que la coopération du Maroc avec ces pays africains dans le secteur agricole et de la pêche maritime s’est intensifiée de manière significative lors des dernières années. «Plusieurs accords de coopération dans le domaine nous lient aux deux pays, mais au vu du rôle que l’Afrique et la coopération africaine doivent jouer aujourd’hui au niveau mondial, il est devenu primordial de veiller à la mise en marche de cette coopération», a soutenu le ministre.

L’ensemble de ces accords a été signé mercredi. A commencer par la Mauritanie  qui a exprimé, en vertu d’un accord-cadre, sa détermination à hisser son partenariat qui le lie au Maroc dans le domaine agricole et de développement des oasis.
A travers cet accord-cadre de partenariat, signé par M. Akhannouch et son homologue mauritanienne, Lamina Mint El Kotob Ould Moma, le Maroc et la Mauritanie conviennent de renforcer leur partenariat dans le domaine de développement des oasis, à travers l’échange de visites, d’informations, de recherches et d’expériences d’intérêt commun, et la participation aux forums et conférences organisés de part et d’autre. Mais encore? Les modalités de mise en œuvre consistent en l’intensification des axes de coopération dans le domaine du développement territorial des zones oasiennes et l’encouragement des actions de recherche et développement autour de l’écosystème végétal oasien en particulier le palmier dattier.

S’agissant des accords-cadres ayant lié le Maroc et la Côte d’Ivoire, ils portaient principalement sur le financement, la formation et l’accompagnement.

Concrètement, représentée par l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), la Côte d’Ivoire a formalisé ces accords avec trois institutions. A commencer par l’Agence de développement agricole (ADA). Les deux parties conviennent que leur coopération s’articule essentiellement autour du financement des formations et transfert de technologies, le partage d’expériences dans le domaine des productions animales et végétales ainsi que la création d’une ferme pilote selon le modèle du Gharb à Bouaké.
Quant à l’accord qui lie  l’Anader à l’Agropole Afrique, il convient, outre le partage d’expériences dans le domaine de la production animale, l’accompagnement dans le processus d’homologation de produits, l’appui à l’acquisition de matériel agricole et la production, la promotion et la distribution d’aliment pour bétail et volaille.

Enfin, le troisième partenariat noué avec l’Agence marocaine de coopération internationale se veut technique.
Les signataires ont convenu d’un commun accord de financer des formations et transferts de technologies dans le cadre de la Coopération technique triangulaire (CTT), renforcer les capacités des agents Anader en ingénierie des projets agricoles, la promotion et distribution des produits vétérinaires fabriqués au Maroc et l’acquisition de matériels agricoles provenant du Royaume. «Ces partenariats nous permettent d’améliorer notre conseil agricole et de mieux nous adapter à l’environnement et aux besoins des exploitants agricoles», déclare à ALM le docteur Sidiki Cisse, directeur général de l’Anader.

L’expérience marocaine dans le domaine agricole est telle qu’elle est citée comme un modèle à suivre.
«Le Gabon qui était l’invité d’honneur du SIAM 2013 souhaite s’inspirer du modèle de développement agricole du Maroc, connu sous l’appellation de Plan Maroc Vert, qui constitue, à nos yeux, un exemple de réussite», a déclaré  le ministre d’Etat gabonais Mathieu Mboumba Nziengui qui s’exprimait à l’ouverture de la 3ème édition du Forum sur le financement de l’agriculture en Afrique.
D‘édition en édition, le SIAM évolue et assoit son statut de rendez-vous incontournable de l’agriculture pour devenir le premier salon de référence en Afrique et une véritable  plate-forme d’échange sur diverses thématiques réunissant plusieurs grands opérateurs agricoles et agro-industriels internationaux. Et comme le veut l’adage : qui sème une action, récolte les bénéfices.

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