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Coopération maroco-japonaise: Pour un développement inclusif et durable

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Le Maroc est considéré comme l’un des principaux fournisseurs halieutiques du Japon. Le volume des importations de poulpe en provenance du Maroc vers le Japon est en constante évolution.

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Dans le cadre d’une politique de coopération maroco-japonaise, le Japon finance un nombre de projets de développement, concernant plusieurs secteurs dont la pêche, l’agriculture, la santé, l’éducation, le réaménagement des infrastructures…
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Le Japon est un modèle de coopération avec l’Afrique, qui crée des cercles de croissance, réduit la pauvreté et accélère le développement. Il investit, dans ce cadre, des millions depuis le lancement de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) en 1993.

En 2016, l’Afrique accueillera la TICAD-VI pour la première fois, les 27 et 28 août au Kenya. 2016 marque aussi le 60ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Maroc et le Japon. Des relations renforcées sans cesse grâce à la politique nippone de coopération, axée principalement sur le développement du Royaume, qui joue un rôle important dans la promotion de la coopération Sud-Sud dans le continent africain.

Le Japon, partenaire de développement socio-économique

La TICAD est un modèle pour les forums de développement en Afrique, qui a permis au Japon de lier des relations de coopération avec les pays de ce continent, loin du concept de donateur-récipiendaire. Ces relations ouvrent la voie à de nouvelles opportunités pour les pays africains mais aussi pour le Japon, vu les enjeux diplomatiques et économiques. Le gouvernement nippon œuvre pour garantir son approvisionnement en matières énergétiques tout en apportant son soutien à ses partenaires.
Le Maroc est considéré comme l’un des principaux fournisseurs halieutiques du Japon, le volume des importations de poulpe en provenance du Maroc vers le Japon représentait en 2012 environ 25% du volume total des importations, et environ 14% de la consommation totale. Il lui fournit également plus de 20% de sa demande intérieure en phosphate et bénéficie, en revanche, de prêts et de dons ainsi que des interventions des volontaires de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), active au Royaume depuis 48 ans.
Dans le cadre d’une politique de coopération maroco-japonaise, qui vise principalement le renforcement de la compétitivité économique et la réalisation d’une croissance économique durable, le Japon finance un nombre de projets de développement, concernant plusieurs secteurs dont la pêche, l’agriculture, la santé, l’éducation, le réaménagement des infrastructures… Il s’agit de grands projets entrepris avec le gouvernement et de projets directs avec les associations locales. Le Maroc a bénéficié, à titre d’exemple, d’un montant global de prêts d’environ 34 milliards de Yen japonais -soit près de 2,7 milliards de dirhams- pour renforcer ses autoroutes. Le gouvernement japonais a également réalisé plus de 350 projets à échelle locale, tels que la remise à niveau des systèmes d’irrigation traditionnels, la construction de lycées, d’internats…

Un soutien à la culture et à l’éducation

L’éducation et la culture sont également au cœur de la stratégie de coopération nippone en faveur du Maroc. Des programmes de bourses sont lancés chaque année, permettant aux jeunes étudiants marocains de poursuivre leurs études au Japon et d’effectuer des stages au sein des entreprises nippones.
«Jusqu’à ce jour, 160 étudiants marocains sont partis poursuivre leurs études au Japon dans le cadre de programmes de bourses. Des étudiants qui joueront un rôle majeur dans la consolidation des relations amicales entre les deux pays, après la fin de leur formation», a annoncé Tsuno Kurokawa, ambassadeur du Japon au Maroc avant de souligner l’importance de l’intérêt qu’expriment les Marocains de plus en plus pour la langue et la culture japonaises, malgré la distance géographique séparant les deux pays. Dans ce cadre, des conventions ont été signées entre des universités marocaines et japonaises, visant notamment la collaboration dans le domaine de la recherche technique et scientifique.

La porte d’entrée en Afrique

Avec le développement du nombre d’entreprises nippones installées sur ses terres, le Maroc est devenu un hub pour les investisseurs japonais désirant étendre leur activité sur le continent africain. Vu ses liens étroits avec les pays d’Afrique subsaharienne francophones, le Maroc déploie activement des coopérations Sud-Sud, s’associant ainsi au Japon en tant que partenaire de coopération dans le cadre du développement du continent africain.
La TICAD-VI sera un rendez-vous incontournable pour le renforcement de ces relations de coopération. Rappelons que lors de la TICAD-V, des fonds d’aide de 24 milliards d’euros, incluant 10,8 milliards d’euros d’aide publique au développement, ont été octroyés à l’Afrique par le gouvernement du Japon.

Soukaina Zoubir
(Joiurnaliste stagiaire)

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