L’Union des Banques Arabes a tenu son congrès les 7, 8 et 9 octobre derniers, à Khartoum au Soudan. En sa qualité d’administrateur au sein de l’Union et représentant de l’ensemble des banques marocaines, El Hadi Chaibanou est intervenu dans son exposé sous le thème « la coopération économique et financière arabe : entre la réalité et la fiction».
De l’avis de tous, la conclusion émise par M. Chaibanou a été la plus proche de la réalité. En effet, il n’a pas été de main morte lorsqu’il a annoncé qu’«à défaut de concrétisation de ces principales orientations qui deviennent aujourd’hui récurrentes et répétées à toutes les occasions, la coopération économique et financière arabe restera jalonnée de temps à autre et ici et là par certaines actions isolées et le rêve d’une véritable coopération arabe demeurera…une fiction».
Ces orientations, M. Chaibanou les a présentées en long et en large durant son intervention. C’est ainsi qu’en pratique, la coopération économique et financière arabe reste faible et lente, aussi bien en matière d’échanges commerciaux qu’au niveau des relations bancaires inter-arabes. D’ailleurs, les obstacles pratiques liés à la mise en place de la zone de libre-échange arabe amplifient la lenteur de sa mise en oeuvre. Il n’en demeure pas moins que l’intervenant marocain a émis des orientations pertinentes pour pallier cette carence.
Ainsi, la concrétisation se réalisera de manière progressive dans le temps et dans l’espace. De plus, le directeur général du GPBM préconise une multiplication de la concertation afin de dépasser les conflits régionaux, au profit de la coopération économique et sociale arabe. Dans le même registre, M Chaibanou a prôné, d’une part, le développement de la coopération entre les marchés de capitaux arabes. D’autre part, il a réclamé la suppression des entraves nationales à l’investissement arabe dans ces contrées.
Et enfin, il a énuméré les conditions pour rendre «réelle» la coopération économique et financière arabe, pour une redynamisation du processus.