«Le citoyen marocain ne sera pas touché parce que les 15 milliards de dirhams gelés concernent les crédits reportés de 2012 et qui s’élèvent à 21 milliards», a indiqué Idriss Azami Al Idrissi dans une déclaration à la MAP en marge d’un débat sur «la conjoncture économique du Maroc», vendredi 19 avril. «L’investissement global programmé pour 2013 n’a pas été touché», a-t-il dit, précisant que les coupes n’affecteront pas l’investissement des entreprises et établissements publics. «Aucun projet en cours ne sera touché. Tous les projets en cours seront terminés et beaucoup de nouveaux projets seront réalisés», a-t-il ajouté. Le ministre s’est montré rassurant à l’égard des investisseurs privés aussi, en mettant en exergue les mesures prises par le gouvernement pour accompagner ce genre d’investissements. «Ce sont des mesures globales qui concernent la facilitation et l’accompagnement de l’investissement privé, et des 47 milliards de dirhams approuvés en 2012 dans le cadre de la Commission interministérielle des investissements présidée par le chef de gouvernement, et aussi le renforcement des exportations et de la préférence nationale», a-t-il indiqué. S’exprimant lors de ce débat, organisé par la Fondation diplomatique en présence d’une quarantaine d’ambassadeurs étrangers accrédités au Maroc, le ministre chargé du Budget a brossé un tableau exhaustif sur la situation économique au Maroc. Il a reconnu, à cet égard, qu’il y a des difficultés «importées» en raison des chocs exogènes, notamment la récession dans la zone euro, qui a eu un effet considérable sur la demande extérieure, ainsi que la flambée des prix du pétrole et des matières premières.