Economie

Damian Breen : «nous sommes encore là»

© D.R

ALM : Votre présence dans le ciel marocain s’inscrit-elle dans une perspective à long terme ?
Damian Breen : Je tiens d’abord à rappeler que British Airways est au Maroc depuis 1938 avec, à l’époque, des liaisons entre Tanger et Gibraltar. Notre présence ne s’est jamais interrompue depuis. Après les attentats du 11 septembre 2001, nous avions réduit le nombre de vols entre le Maroc et l’Angleterre afin de réfléchir à une nouvelle stratégie.
Aujourd’hui, nous sommes en pleine phase de croissance sur l’axe Maroc. En effet, pour notre programme d’hiver 2005-2006, nous avons augmenté la fréquence des vols et introduit de nouvelles destinations. En novembre, 15 vols par semaine entre le Maroc et l’Angleterre seront programmés, c’est cinq fois plus que notre offre en 1998.

En dehors de Casablanca, votre plan de vol inclut-il d’autres villes ?
En effet, nous sommes de plus en plus présents sur Marrakech avec un vol quotidien depuis Londres Heathrow et six vols par semaine à partir depuis Londres Gatwick. Nous desservons également Agadir à raison de trois vols hebdomadaire et Fès à raison de deux vols par semaine. De plus, à partir du 1er novembre 2005, nous lancerons à raison de deux vols par semaine la liaison entre Manchester Marrakech.
En fonction du succès rencontré, nous intensifierons notre offre sur la destination en 2006. Le soutien des autorités marocaines, en particulier celui du ministère du Tourisme et du ministère de l’Equipement et du Transport nous pousse à renforcer notre présence sur le marché marocain.

Les liaisons Angleterre-Maroc sont-elles équilibrées au niveau des comptes ?
Vous savez, par les temps qui courent, il est très difficile d’ouvrir une nouvelle ligne aérienne en raison de l’augmentation du prix des carburants et des primes d’assurance liés aux problématiques de sécurité.
Il y a deux ans, le prix du baril était fixé à 27 dollars, aujourd’hui il est passé à presque70 dollars. Malgré les renchérissements des coûts, les prix des billets d’avions ne tiennent pas compte de la flambée du carburant. A peine une hausse de 5% est constatée et ce, en raison de la forte concurrence opérée dans le secteur.
En tant que compagnies aériennes, nous sommes les premières affectées par cette augmentation, c’est pourquoi nous devons envisager l’ouverture d’une ligne aérienne sur une perspective de long terme.

Comment trouvez-vous la qualité de l’assistance au sol fournie aux avions dans les aéroports marocains ?
J’estime qu’il y a une bonne communication entre les différents intervenants (gendarmerie, police, sécurité, ONDA…) et les compagnies aériennes. Ce n’est pas le cas de tous les pays. Les taxes aéroportuaires au Maroc sont dans la moyenne. Nous disposons également d’un bon partenariat avec notre handling, en l’occurrence la Royal Air Maroc.

Travaillez-vous en collaboration avec les agences de voyages marocaines ?
Les agences de voyages ont un rôle très important à jouer dans notre stratégie car elles créent de la valeur ajoutée pour le client (hébergement, hôtels, location). Notre expertise s’arrête à la vente de billets. Nous disposons d’un bureau à Casablanca, à l’aéroport de Marrakech et d’une représentation à Agadir. Par ailleurs, toutes les agences agréées IATA peuvent commercialiser nos offres.

Que pensez-vous de la commission  «zéro » ?
Le basculement dans ce nouveau modèle économique me semble naturel. Par exemple, si vous allez dans un magasin pour acheter une chemise, le gérant décide lui-même de son prix.
Auparavant, il y avait un système agréé par toutes les compagnies aériennes. Ainsi, si un agent vendait un billet à 100 dirhams, il percevait dessus une commission.
Aujourd’hui, à l’instar des autres pays, les compagnies aériennes présentes au Maroc souhaitent suivre le nouveau système. Si une agence vend un billet à 100 dirhams, elle peut y appliquer des frais supplémentaires.
A noter pour ce qui nous concerne, que nous avons décidé d’appliquer sur nos billets des frais identiques pour le national, le moyen et le long-courrier. Les agences sont libres de choisir leur niveau de frais. Je trouve ce système transparent.

Quid de la dernière ligne Casablanca Londres- Boston ?
Cette ligne aérienne est très fréquentée. Le Club World, qui est notre classe affaire, est doté d’un niveau de confort et de service supérieurs :,un siège-lit, une TV personnelle avec 18 chaînes, un choix de menus, un kit de toilette distribué à l’arrivée. Je tiens à souligner un fait, nous sommes la première compagnie aérienne à proposer dans la classe affaire des sièges qui se convertissent en des lits totalement plats à 180°.  

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