Selon Mezouar, l’action commune pour le climat est une opportunité historique parce qu’elle permet de nouer des partenariats.
«Nous sommes en phase d’accélération de la ratification de l’accord de Paris issu de la COP21. Mon souhait le plus cher c’est que cet accord soit rentré en application avant la COP22 de Marrakech». Les propos de Ségolène Royal, lors du 1er Forum mondial des alliances et coalitions autour de l’agenda global de l’action de la COP21 à la COP22 initié jeudi à Rabat, sont censés inciter davantage les Etats signataires de l’accord de Paris à se mobiliser davantage autour de ce document. En attendant, la présidente de la COP 21 et ministre française de l’écologie, du développement durable et de l’énergie lance différents défis.
Le plaidoyer de Ségolène Royal
Pour l’application de l’accord de Paris, l’objectif est assez simple. Il s’agit, selon elle, de rester au-dessous des 2° voire 1°et demi. «Le dérèglement climatique est une question de vie ou de mort!», avance Ségolène Royal en rappelant que les 3° atteints pour l’heure ne sont pas conformes à l’accord de Paris. «Chaque Etat est en face de ses responsabilités par rapport aux engagements pris», martèle la présidente de la COP21 et ministre française en précisant que les coalitions autour de la question climatique au niveau des entreprises et des collectivités territoriales ont un rôle crucial. «70% des opérations se situent à l’échelle des villes», détaille-t-elle en estimant que ce forum est une chance formidable à saisir pour aborder plusieurs questions dont le développement de la croissance verte et bleue. Le prix du carbone n’est pas en reste. «J’appelle à l’adhésion au prix du carbone fixé à 30 euros», avance Ségolène Royal en rappelant, par l’occasion, son expérience avec les 12 coalitions qu’elle a portées à Paris. Ces coalitions se sont articulées autour de trois thématiques, à savoir la question des énergies renouvelables en Afrique ; le 2ème sujet a trait aux femmes et climat au moment où le 3ème concerne la sécurité et le climat. «Un long chemin reste à parcourir», ajoute-t-elle.
Objectifs du forum
Selon le président de la COP22, Saleheddine Mezouar, «ce 1er forum vise à réunir les alliances comme son nom l’indique, encourager de nouvelles initiatives, faire le point sur l’agenda climatique et poser les jalons de l’événement de Marrakech». Pour M. Mezouar, également ministre des affaires étrangères et de la coopération, la coordination des acteurs pour le climat est également le meilleur moyen pour la cohérence de ces initiatives. «L’action commune pour le climat est une opportunité historique parce qu’elle permet de nouer des partenariats», abonde-t-il.
L’initiative citoyenne, chère à El Haité
Hakima El Haité, en tant que championne pour l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris et ministre de l’environnement, précise, pour sa part, que «le rôle des championnes se situe au niveau du leadership et celui stratégique». «Il va falloir répondre aux attentes du secteur privé qui est porteur d’initiatives», ajoute-t-elle en rappelant que les COP sont également l’affaire de la société civile, du secteur privé et des territoires. «Il est également question de soutenir les coalitions concentrées sur certains territoires pour les étaler sur d’autres», enchaîne Mme El Haité en s’exprimant sur le soutien à la coalition du carbone, voire celle des océans. «L’initiative qui me tient à cœur c’est celle citoyenne. Il faut mobiliser les citoyens autour de la cause climatique», souligne-t-elle en détaillant les ambitions de l’événement. «Ce forum est au cœur des résultats que nous voulons atteindre avant 2020», enchaîne Mme El Haité en rappelant le protocole de Montréal. «Ce document nous permettra d’atteindre des résultats sur la santé et le climat», détaille-t-elle en attirant l’attention sur la difficulté du rôle de championne sans le soutien d’autres acteurs.