Economie

Décembre est le mois du chocolat !

© D.R

Qui dit fêtes, dit gourmandises et qui dit gourmandises, dit chocolat! Il est indéniable que le chocolat est la star des célébrations et des cadeaux de fêtes. Et pour cause, coloré, aromatisé, décoré, farci, coulé, moulé, sous toutes ses formes, le chocolat nous offre des bouchées de bonheur que nous n’hésitons pas à partager avec ceux que nous aimons. Mais qu’en est-il de ce marché ? Comment se développe-t-il ? A combien se chiffre-t-il ? Ce sont là des questions qui s’imposent

Un trimestre en or…

Sur l’activité de l’année tout entière, les ventes entre novembre et janvier représentent au minimum 80% du chiffre d’affaires des chocolatiers. Une aubaine en cette période de l’année que nos chocolatiers se plient en quatre pour ne pas rester sur le banc de touche. «Je pourrais qualifier cette période de «haute saison» pour les chocolatiers», nous annonce le directeur marketing d’une grande usine de chocolat à Casablanca. Et d’expliquer : «Nous travaillons jour et nuit et tournons avec 3 équipes de 8 heures par jour pour arriver à satisfaire la demande avec les commandes qui fusent». On l’aura compris, le marché du chocolat est en pleine mutation au Maroc.

Un foisonnement incontestable

Il est alors clair que le marché est en plein essor, mais (il y a toujours un «mais»), la demande grandit et se développe bien plus vite que l’offre. «A la première occasion, le marché se retrouve saturé. Ainsi, pendant les périodes de fêtes, nos stocks s’évaporent et nous avons du mal à satisfaire les pics de demandes de dernière minute. Et si cela prouve une chose, c’est que le marché du chocolat a encore de belles années de croissance devant lui», rassure notre expert. A noter en ce sens que vu sa durée de vie courte (surtout pour l’artisanal qui ne contient pas de conservateurs) et son conditionnement difficile de par sa fragilité, le chocolat ne peut être gardé en grands stocks, ce qui handicape grandement les industriels dans la satisfaction de l’offre.

Les entreprises friandes de chocolat

Si les différentes études démontrent que la hausse de consommation de chocolat est liée à la forte pluviométrie et au mauvais temps, avec une tendance à la compensation de l’état de déprime avec la douceur, au Maroc l’impact semble tout autre. Ainsi, d’après notre expert, c’est en premier lieu le pouvoir d’achat qui rythme le marché.

«Je ne vous apprends rien, quand l’année est bonne, on se fait plaisir à acheter et à offrir. Et à ce niveau, les entreprises sont les premières à promouvoir cette tendance», nous souffle notre industriel. A ce niveau, il nous confie même que l’un de ses clients «Entreprise» va jusqu’à «dépenser plus d’un million de dirhams pour offrir du chocolat à son personnel». Un investissement de taille vu que le marché pour notre expert s’évalue à plus de 700 millions de dirhams par an, alors que le chocolat au kilo s’évalue à 20 millions de dirhams.

Le chocolat ne connaît pas la crise

Au Maroc, le chocolat résiste ! Les différentes conjonctures économiques n’ont jamais réussi à ébranler ce secteur gastronomique très prisé. Pour le consommateur, le chocolat reste même un petit plaisir abordable pour oublier les affres de la crise !

Seule ombre au tableau, la pression sur les marges des industriels, qui peut être générée par les évolutions des prix des intrants et par les difficultés d’approvisionnement en matières premières. N’empêche, le secteur affiche une résilience contre toute épreuve, soutenue par une demande locale dynamique, mais aussi des exportations vers certains pays arabes, d’Amérique et d’Afrique, friands de chocolat marocain.

Malgré ce constat, il faut rappeler que la consommation par habitant au Maroc reste très faible  (400 grammes environ par an pour le chocolat). Le secteur comprend une cinquantaine d’unités industrielles, dont la majorité reste des entreprises familiales qui emploient près de 5.000 personnes.

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