Economie

Déclaration de Marrakech: Vers la concrétisation d’une ambition africaine

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L’Afrique et l’agriculture ne sont pas assez prises en compte dans les négociations pour le climat. Percevant des parts minimes du Fonds dédié aux pays en développement, ce continent où plus de 65% de la population sont menacés par les effets du changement comprend d’ores et déjà plus de 10 millions de réfugiés climatiques.

Dans une tentative de changer cette donne et faire face aux différents défis qui la guettent, l’Afrique se positionne comme partie de la solution. C’est d’ailleurs l’un des messages forts que l’Initiative triple A a fait passer lors du haut sommet tenu les 29 et 30 septembre à Marrakech. Deux jours de conclave qui ont été conclus par une «Déclaration de Marrakech».

Signée par des ministres de l’agriculture des différents pays d’Afrique et d’ailleurs, des  chefs de délégations, des représentants des organismes bilatéraux et multilatéraux d’aide au développement ou encore par des représentants de la société civile, la Déclaration de Marrakech est un engagement ferme en faveur du continent.  Ce panel de décideurs reconnaît par le biais du texte en question l’insuffisance des fonds dédiés à l’adaptation de l’agriculture en Afrique tout en rappelant, entre autres, «les enjeux de sécurité alimentaire, d’éradication de la pauvreté et de l’insuffisance des ressources en eau que doit relever le continent». Les signataires déclarent ainsi soutenir le continent africain et s’engagent en faveur de l’initiative triple A.

Pour ce faire, ils entendent «appuyer le principe d’un financement public et privé plus important, plus efficace et plus efficient et d’un suivi (monitoring) des fonds effectivement déboursés pour l’Adaptation, l’Agriculture et l’Afrique, ainsi qu’un accès facilité des projets africains aux fonds climat», lit-on sur le texte de la Déclaration de Marrakech. Ces représentants promettent également une effective contribution à l’action et aux solutions à travers le Plan mondial d’action pour le climat et ce,  «en mettant en avant des projets et bonnes pratiques africaines dans des domaines tels que la gestion des sols – dont le stockage de carbone dans les sols, et l’agroforesterie, de la maîtrise de l’eau agricole, de la gestion des risques climatiques et du financement des petits exploitants, qui constituent l’un des groupes les plus vulnérables, et contribuant également à faire valoir les efforts de recherche et développement dans le secteur agricole». Le but étant de faire de l’agriculture une priorité et la placer au centre des négociations climat, les personnalités et institutions ayant adhéré à la Déclaration de Marrakech seront tenues de mettre en exergue une augmentation durable de la productivité et des revenus agricoles, l’adaptation et le développement de la résilience face aux changements climatiques  tout en procédant à un réel empowerment du continent. 

Il s’agira, selon le même texte, d’assurer «un renforcement des capacités africaines en matière de politiques et de programmes agricoles, de montage et de gestion de projets agricoles durables et résilients face au climat».

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