Une perquisition a été effectuée mardi au siège français d’EADS à Paris, a-t-on appris auprès du groupe d’aéronautique et de défense. Un porte-parole d’EADS a confirmé à l’AFP qu’une perquisition avait débuté mardi matin au siège du groupe, dans le XVIème arrondissement de Paris. Il n’a pas donné de précisions sur les bureaux visés par les enquêteurs ni sur la nature des recherches. Une perquisition similaire était en cours dans d’autres locaux parisiens de la division espace du groupe, selon une source interne.
Le groupe Lagardère a parallèlement confirmé faire l’objet d’une perquisition, sans plus de précisions. Les juges Philippe Courroye et Xavière Simeoni, du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, ont ordonné les perquisitions auxquelles ils ont eux-mêmes participé.
Le parquet de Paris a ouvert une instruction le 20 novembre contre X pour "délit d’initié, diffusion de fausses informations et recel sur le titre de la société". L’information judiciaire fait suite au dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile le 16 juin d’un actionnaire individuel.
L’Association des petits porteurs actifs (Appac) avait également déposé en juin une plainte simple, c’est-à-dire adressée au parquet de Paris seul, sans constitution de partie civile. Le parquet avait alors diligenté une enquête préliminaire, confiée à la Division nationale des investigations financières (DNIF). Selon les plaignants, plusieurs hauts cadres et dirigeants du groupe sont concernés, dont l’ancien coprésident exécutif Noël Forgeard, ainsi que François Auque, directeur d’EADS Space ou encore Jean-Paul Gut, directeur général délégué.
Les plaignants pensent que les cadres auraient vendu des actions du groupe, en sachant qu’un retard dans la livraison de l’avion géant A380 allait être annoncé quelques semaines plus tard et provoquer une chute importante du cours.