La réforme des taxes locales tarde à se concrétiser. Le ministère concerné a présenté récemment devant des opérateurs, tous secteurs confondus, un plan global. Mais si sur la forme, la pédagogie a été jugée intéressante par les hôteliers habitués à voir des projets de lois passer sans qu’ils leurs soient soumis, sur le fond il y a matière à réflexion.
La taxe sur le débit de boisson, attendue pour baisser, aurait même augmenté, avec un plancher relevé de 4 à 10% au lieu de 1 à 10%. Tant pis pour les petits établissements. Pour sa part, la taxe de séjour a aussi augmenté mais uniquement pour les 4 étoiles. Quant à la réforme de la TPT, annoncée à hue et à dia, elle est loin d’être effective. «C’est un chantier parmi les nombreux chantiers ouverts entre le ministère du Tourisme et les concernés». On est donc loin des schémas du plan-cadre, note un président du CRT qui regrette, selon ses dires, l’absence de prérogatives réelles de l’instance qu’il dirige. Mais c’est surtout sur l’organisation des opérations de promotion pour 2005 que l’inquiètude demeure. «A cette période de l’année, les choses étaient déjà ficelées. On savait à quoi s’en tenir », déclare un hôtelier. Et d’ajouter : «Les prochains salons de Fitur, Milan et Berlin sont pour bientôt, ce serait salutaire d’arrêter une stratégie d’ensemble, des thèmes». Lors du dernier WTM de Londres, le Maroc signataire d’accords avec des TO locaux, a eu beaucoup de mal à drainer les visiteurs vers son stand, d’après des professionnels présents sur les lieux.