Des «défis économiques difficiles» attendent le futur gouvernement du Parti démocrate du Japon (PDJ), qui a remporté une victoire écrasante aux élections législatives de dimanche, a averti lundi l’agence de notation financière Moody’s. Le PDJ «promet des changements politiques radicaux, ambitieux et même idéalistes. Il prend le pouvoir à une époque de grand mécontentement populaire et de finances publiques affaiblies», a résumé l’agence dans un communiqué. La note de la dette à long terme du Japon est actuellement, chez Moody’s, de «Aa2», la troisième meilleure sur une échelle de 19. L’agence a confirmé lundi qu’elle n’avait pas l’intention de la modifier dans un avenir proche. Mais, la stabilité de cette note «se fonde sur le postulat d’une réduction à moyen terme du déficit public, et de la capacité continue du gouvernement à financer ses déficits à un coût raisonnable», a expliqué Moody’s. «De ce fait, une préoccupation majeure en ce qui concerne la note est de savoir si le PDJ pourra concilier ses priorités politiques avec les défis auxquels est confrontée l’économie et le maintien de la confiance du marché», a-t-elle prévenu. Le PDJ, qui a obtenu 308 sièges sur 480 à la Chambre des députés, a promis de vastes mesures sociales (allocations familiales, aides aux chômeurs, gratuité des péages, baisses d’impôts pour les petites entreprises, etc.) dont il a évalué le coût à 16.800 milliards de yens (127 milliards d’euros) par an à partir de 2012.