Economie

Des défis et des problèmes

© D.R

Une pléthore de chantiers qui convergent tous vers un seul objectif à savoir la concrétisation des termes de l’accord cadre visant à atteindre 10 millions de touristes à l’horizon 2010 ! Toutes ces pistes seront infranchissables Sans trouver une solution à l’informel et à la fiscalité qui pénalisent les entreprises et influent d’une manière négative sur la balance commerciale et de paiement. Aucune véritable avancée ne pourrait être réellement amorcée sans l’éradication de l’informel qui permettrait de lever le pied d’une fiscalité lourde, on pourrait concevoir aussi une baisse de la fiscalité locale qui entrave l’évolution de ce secteur en particulier par l’élargissement de l’assiette fiscale en agissant d’une manière ferme et responsable sur le secteur informel. Certes il faut être vigilant car c’est une véritable pandémie économique et sociale, l’informel a ses ramifications internationales, mafieuses, politiques qui influent sur le sécuritaire. Le supprimer c’est un fait mais il faudrait reconvertir ses pratiquants au secteur formel. Les initier aux pratiques légales pour qu’ils payent leurs impôts en leur trouvant des solutions convenables adaptées à une mise à niveau globale. La question fondamentale reste de mise en s’interrogeant comment assurer la relance de la croissance globalement ? Créer des richesses nouvelles, croissance économique et croissance sociale, gestion des déséquilibres environnementaux !
Il faudrait également insister pour asseoir une véritable politique d’industrialisation de production des biens d’équipements et de consommation du secteur par la création d’industries spécialisées afin de produire les besoins du secteur du tourisme dans la foulée de la croissance d’unités d’hébergement ainsi peut-on envisager une rectification par cette nouvelle démarche structurante, elle aura sans nul doute un impact positif sur le rééquilibrage de nos balances et stopperait l’exode des devises générées par le tourisme.
Ainsi les performances durables, conditions à la relance d’une véritable évolution culturelle par la stratégie pour s’inscrire aux défis managériaux et se substituer à la morosité et gagner la bataille du développement en dépassant l’angoisse des entreprises et en inculquant cette lueur d’espoir dans nos esprits que nous pouvons tous gagner le défit.
Apporter des solutions durables par effet d’entraînement bénéfique: Etat, marché et acteurs, c’est le degré des pays qui pourraient faire la différence par la modernisation du système économique, sociale et politique par la mise à niveau des syndicats, partis politiques, communes par une responsabilisation de l’ensemble des acteurs, définir de nouvelles ambitions régionales en adoptant la politique de la zone Euro africaine.
La véritable problématique se cantonne sans équivoque aux solutions à trouver à ces fléaux qui relèvent tout d’abord d’une prise de conscience générale ensuite d’une stratégie innovante pour faire du neuf avec des pratiques nouvelles! Les professionnels s’insurgent en permanence contre la tarification de l’eau domestique pour passer à celle de l’eau industrielle, la promotion à l’étranger qui est en dessous des aspirations des opérateurs qui comparent sans cesse son niveau avec celui de la Turquie qui a quant à elle dépassé les 10 millions de touristes. C’est comparer l’incomparable, valeur bonne date !
Pire, même si le budget atteindra dès aujourd’hui le niveau de celui des Turcs, cela ne solutionnerait point les problèmes de fond engendrés par les désastres de l’informel ainsi que le poids de la fiscalité. S’attaquer à ces dysfonctionnements des fondations de notre économie, apporterait les solutions adéquates à l’évolution du tissu économique en général et du tourisme en particulier !
Sans une chirurgie radicale à ces fléaux enracinés dans notre tissu économique, la vision 2010 aura de la peine à asseoir ses marques et atteindre ses objectifs dans les délais convenables, Les représentants des professionnels devraient également s’inquiéter durablement sur les véritables problématiques de fond qui plombent le secteur. Un contrat-programme nouvelle version avec le gouvernement s’attaquant à réduire l’informel progressivement avec des dates repères sur 5 ans à raison de 20% de diminution l’an !
Un changement de mentalité s’impose, un courage avéré et un sens inné versant vers l’intérêt général de l’ensemble de la profession du tourisme. Pour être bien vus certains représentants du secteur évitent d’approfondir le débat sur, les véritables problèmes. D’ailleurs, ils sont le plus souvent contournés en mettant l’accent sur des obstacles conjoncturels ; comme ce fut le cas lors des Assises de Marrakech où le temps limité à la parole de la salle avait son pesant d’Or. Le panel avait choisi de monopoliser la plage horaire pour museler les professionnels avides d’extérioriser leurs attentes et leurs doléances !

• Jamal Filali
Opérateur économique, promoteur et consultant international en tourisme, Journaliste, écrivain d’ouvrages spécialisés.

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