Le projet de loi de Finances prend forme. Le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Boussaid, a présenté devant le Conseil de gouvernement les grandes lignes du projet de budget 2015. L’argentier du Royaume a profité de l’occasion pour effectuer un bilan de l’exécution de la loi de Finances 2014.
Boussaid s’est ainsi réjoui de la baisse des charges de la Caisse de compensation de 16% par rapport à l’année dernière. Le ministre a affirmé en outre que l’ex-exécution de la loi de Finances 2014 se fait selon les estimations que ce soit au niveau de la masse salariale ou bien des dépenses de gestion.
Le rythme de la réalisation des investissements prévus pour l’année en cours évolue normalement selon le responsable sachant que le gouvernement avait mobilisé la bagatelle de 180 milliards de dirhams pour les investissements au titre de l’année budgétaire en cours. Pour Boussaid, ces données relatives à l’exécution du budget 2014 rassurent quant à la capacité du pays à maîtriser son déficit budgétaire pour le ramener comme prévu à 4,9% cette année avant d’atteindre les 4,5% l’année prochaine. Mais la bonne nouvelle du jour a concerné le taux d’endettement. Le gouvernement parviendra pour la première fois depuis 2009 à freiner l’aggravation du taux d’endettement à seulement 0,3% alors qu’il s’était aggravé de plus de 4% entre 2009 et 2013.
S’agissant de l’élaboration de la loi de Finances 2015, le ministre a déclaré que les membres du gouvernement ont pu examiner le projet en question lors de leur dernière réunion à Ifrane à la lumière des deux derniers discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au cours desquels le souverain a appelé à résoudre la problématique de la distribution équitable des richesses, d’une part, et de la mise en œuvre des mécanismes nécessaires pour permettre au Maroc de rejoindre le rang des pays émergents, de l’autre.
Boussaid est revenu au cours de sa présentation devant les membres du gouvernement sur les principaux axes, retenus pour l’élaboration du projet de budget. Il s’agit en effet de quatre axes en l’occurrence l’investissement et le soutien de l’entreprise, l’accélération de réformes, la cohésion sociale et la promotion de l’emploi ainsi que la poursuite des efforts pour la maîtrise des équilibres macroéconomiques du pays.