Economie

Dream Line, un animateur en synthèse

Une série ou un film animés en synthèse. L’idée en elle même n’est pas nouvelle. En Europe ou aux Etats-Unis, l’expérience a déjà fait ses preuves. La nouveauté est par ailleurs de taille quand il s’agit d’une production marocaine assurée par des Marocains. Son chef de projet est la société Dream Line. Créée en mai 2001, elle a choisi de se positionner sur le créneau du virtuel. Scindée en deux départements dont multimédia-Internet et synthèse, ce dernier y acquiert une importance singulière.
L’idée de lancer le projet date en effet de plusieurs années. De 1995, quand Badie El Boussouni rentra de France après de longues années d’études. Lauréat d’une licence en réalisation cinématographique de Montpellier et d’un Master en animation en image de synthèse de l’ENSAD Paris (Ecole Nationale Supérieure en Arts Déco), il prépare actuellement sa soutenance en arts plastiques à la Sorbonne. Pourquoi a-t-il autant tardé à mettre son projet en exécution alors que l’idée était suffisamment mûre pour devenir réelle ? Pourquoi a-t-il fallu attendre cinq ans pour que l’affaire prenne enfin forme ? «Je voulais avoir recours au crédit jeune promoteur pour monter mon affaire. J’ai passé trois ans à courir entre les différents services pour soi-disant compléter le dossier. Je n’avais au bout du compte de choix que d’abandonner en attendant des jours meilleurs», explique Badie El Boussouni, directeur général de Dream Line.
Entre-temps, il a travaillé au sein de Top Publicité en tant que directeur artistique pour rejoindre, quelque temps après, l’équipe de Sigma Technologies. Aujourd’hui, Dream Line est la seule société à pouvoir réaliser des séries animées en synthèse. «Une première au niveau arabe et africain», assure tout en joie M. El Boussouni. Dans un an, son premier long-métrage en synthèse sera fignolé. Dans ce travail, tout est virtuel. Personnages, ambiance générale, éclairage….Seule la voix des animateurs ne l’est pas. La version originale étant en arabe classique, l’objectif reste par ailleurs de faire des produits universels, pour pouvoir les exporter vers des pays étrangers.
Aujourd’hui, Badie est en négociation avec les deux chaînes marocaines pour leur produire des séries en synthèse. «Les discussions sont en avance avec la TVM par rapport à la chaîne d’Ain Sebaâ», ne manque-t-il pas de préciser. Et d’ajouter, «le marché est demandeur en la matière. Nous sommes en prospectrion en Europe, et en Amérique Latine notamment». Pour répondre à ce besoin, l’équipe de Dream Line, composée de quatorze personnes est appelée à tripler dans les mois à venir. Les nouvelles recrues doivent suivre une formation pour appréhender les outils de travail, «très durs à saisir au début», assure-t-il. L’un des objectifs de la start-up est d’arriver à une vitesse de croisière permettant de réaliser trois à quatre épisodes par semaine, soit presque 152 épisodes par année. Les fonds de la société sont à leur tour appelés à être renforcés. L’investissement global atteindra dans les mois à venir 1,5 million de DH, entièrement assuré par un apport en fonds propres. Maintenant que la société arrive à se trouver une place sur le marché, trois capital-risqueurs lui proposent leur partenriat. Une idée que Dream Line ne réfute pas catégoriquement, mais préfère décaler d’une année ou deux.

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