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E-shopping: Qui achète ?… Quand et quoi ?

© D.R

Acheter sur la Toile est devenu une pratique assez-courante chez les Marocains. En un clic, n’importe quel internaute peut accéder à des vitrines en ligne exposant une panoplie de produits. High-tech, cosmétique, mode et services. L’éventail des prestations est assez large répondant à tous les âges et à toutes les bourses.

Face à ce boom du commerce électronique, il est utile de s’interroger sur le profil des «shoppers» et décrypter leurs habitudes sur la Toile. Le constat fait par l’ensemble des acteurs opérant dans le secteur révèle un changement radical des comportements des utilisateurs. Le M-commerce (commerce via mobile) est de plus en plus prépondérant alors que les ordinateurs étaient le premier outil d’accès à Internet et éventuellement aux sites marchands. C’est d’ailleurs ce qu’observe Bastien Moreau, directeur général de Jumia. Habitué à cet exercice, M. Moreau nous livre un diagnostic préliminaire des acheteurs sur le Web, et ce partant de l’expérience Jumia. «Plus de 50% des utilisateurs visitent notre plate-forme via un smartphone.

La donne a complètement changé du fait que nous observons un chamboulement en termes d’heures et de jours d’accès», nous apprend-il. Autrefois, les webmasters observaient un pic de visites durant les heures de travail, notamment au moment de la pause déjeuner. Les week-ends étaient pour leur part creux. Aujourd’hui, la tendance a changé. Il s’avère que l’affluence sur les sites marchands, en s’appuyant sur l’expérience Jumia,  est observée tout au long de la semaine y compris les soirs entre 18h et 22h30. Ce constat peut être généralisé à tous les sites marchands aux niveaux national et international. Si le temps d’accès est commun chez l’ensemble des utilisateurs des sites marchands la différence réside, en revanche, dans la nature du produit acheté et le mode de paiement. Décryptage !

Smartphones prisés sur la Toile

Au Maroc, les e-shoppers sont plus orientés  «high-tech» particulièrement  la téléphonie.  Si l’on prend le cas de Jumia, les annonces de ventes de smartphones sont les plus consultées sur la plate-forme. «Le consommateur marocain est un passionné de téléphonie. C’est cet engouement qui le distingue des autres acheteurs du e-commerce. On ne peut pas faire ce constat en Europe ou en Asie. C’est vraiment propre au Maroc, car les clients sont très avertis sur le rapport qualité-prix des appareils électroniques», explique Bastien Moreau. Selon les analyses, l’utilisateur passe en moyenne une dizaine de minutes sur le site pour comparer les prix des smatphones, recueillir les avis et découvrir les nouvelles tendances.

  Paiements en offline… Les hommes 1ers acheteurs sur le Web

La familiarisation avec les sites e-commerce se fait de façon progressive. Dejà le fait qu’il y ait plus de visiteurs sur les sites marchands rassure. Les achats pour leur part sont en nette évolution mais se font toujours de façon indirecte. Le paiement à la livraison prime toujours. Cela ne déplaît point aux gestionnaires de sites marchands dans la mesure où cela renforce la proximité avec le client final. En effet, le paiement à la livraison rend l’acheteur plus confiant. Ce dernier satisfait de la qualité de la prestation qui lui a été offerte pourra procéder au paiement par carte au bout du troisième achat en ligne. Selon les opérateurs, ce n’est ni question de bancarisation ni de moyens, c’est juste une question de volonté. Les Marocains ne se reconnaissent toujours pas dans le paiement en ligne mais cette situation ne tardera pas à évoluer. Par genre, les hommes restent les premiers acheteurs sur le Web. Les femmes comme à l’accoutumée font du lèche-vitrines mais virtuellement. Elles sont plus présentes sur les sites marchands et pourtant achètent moins que les hommes. Et pour cause, elles préfèrent comparer les prix et essayer le produit avant de procéder à la transaction. Conclusion : sur 10 visites effectuées par des femmes, seules deux accomplisseront l’acte d’achat sur des sites marchands.

Les séniors s’y mettent aussi

Contrairement à ce que l’on observait autrefois, les jeunes ne sont plus seuls sur les sites e- commerce. Les séniors rivalisent avec eux. Au moment où la tranche d’âge des utilisateurs oscillait entre 18 et 24 ans, le curseur grimpe à 60 ans et plus. Les séniors optent aujourd’hui pour la vente en ligne mais sous un autre aspect. La commande des produits et transactions se fait  via des intermédiaires dits ambassadeurs. «Le réseau d’ambassadeurs se développe de façon considérable. Ceci s’observe dans des villes faiblement pénétrées par Internet», souligne Bastien Moreau. Le but étant de répondre à une large demande en alignant toutes les villes sur la même offre et le même prix, en dépit de leur localisation géographique.

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