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Echanges extérieurs : Un écart commercial de près de 50 milliards DH à fin mars

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La balance commerciale continue de pencher en faveur des importations et ce malgré un redressement des exportations. Les achats du Maroc se sont en effet consolidés de 10,3% au premier trimestre marquant ainsi des achats supplémentaires de 11,2 milliards de dirhams.

Le bilan trimestriel des échanges extérieurs est tombé. L’Office des changes vient de rendre publics les résultats des transactions établies entre le Maroc et le reste du monde. Au niveau commercial et en dépit de l’accroissement des achats et ventes, le déficit s’est nettement creusé au titre des trois premiers mois. On relève dans ce sens un écart de près de 6 milliards de dirhams, soit un déficit commercial de l’ordre de 49,9 milliards de dirhams à fin mars contre 44 milliards de dirhams relevé à la même période de l’année précédente.
Le taux de couverture a, pour sa part, reculé d’environ un point. Il est passé de 59,3% l’année dernière à 58,2% au premier trimestre de l’année en cours. Il faut dire que la balance commerciale continue de pencher en faveur des importations et ce malgré un redressement des exportations. Les achats du Maroc se sont en effet consolidés de 10,3% au premier trimestre marquant ainsi des achats supplémentaires de 11,2 milliards de dirhams. Leur valeur s’est ainsi établie à 119,4 milliards de dirhams contre 108,2 milliards de dirhams enregistrée à la même période de l’année passée.

La hausse des importations résulte principalement de la hausse des achats des biens d’équipement (+4 milliards de dirhams), de produits finis de consommation (+2,5 milliards de dirhams), des achats de produits alimentaires (+1,6 milliard de dirhams), des produits bruts (+1,4 milliard de dirhams) et de produits énergétiques (+1 milliard de dirhams). «En dehors des achats de biens d’équipement et de produits finis de consommation, les importations n’augmentent que de 7,7% ou +4,4 milliards de dirhams», explique dans ce sens l’Office des changes. Les exportations ont réalisé durant le trimestre un chiffre d’affaires de l’ordre de 69,5 milliards de dirhams contre 64,2 milliards de dirhams générés au premier trimestre de l’année précédente. L’office relève dans ce sens une hausse de 8,3% soit un additionnel de 5,3 milliards de dirhams. La hausse des ventes à l’export reste tirée par la dynamique du secteur automobile. Les exportations de ce secteur se sont consolidées de 3,3 milliards de dirhams aux trois premiers mois de l’année au moment où le secteur aéronautique a vu ses exportations grimper de 7 millions de dirhams par rapport à la même période de l’année passée. Le secteur de l’agriculture et agroalimentaire a réalisé pour sa part des exportations en amélioration de 5 millions de dirhams. Au niveau du compte des transactions courantes, le déficit s’est situé autour de 14,9 milliards de dirhams contre un solde négatif de l’ordre de 12,4 milliards de dirhams observé à la même période de l’année passée. L’office des changes explique cette situation par la hausse du déficit des transactions sur marchandises. Ce dernier est évalué à 4,9 milliards de dirhams.

Ce creusement a en revanche été atténué par l’amélioration des soldes excédentaires au titre des échanges de services et du revenu secondaire s’étant amélioré de 1 milliard de dirhams chacun. L’office des changes souligne par ailleurs que «le déficit du compte courant est financé par différents flux nets de capitaux au titre des investissements directs et des autres investissements ainsi que parle recours aux avoirs de réserve de l’institut d’émission à concurrence de 9,7 milliards de dirhams». S’agissant des investissements internationaux, la position extérieure globale, reflétant la situation patrimoniale de l’économie marocaine vis-à-vis du reste du monde, fait ressortir à fin mars une situation nette débitrice de 735,8 milliards de dirhams contre -704,9 milliards de dirhams à fin décembre. Ceci résulte de l’accroissement de 20 milliards de dirhams de l’encours des engagements financiers au moment où les avoirs financiers se sont rétractés de 10,8 milliards de dirhams. En effet, les engagements financiers se sont établis à 1.108 milliards de dirhams contre 1.088 milliards de dirhams. Cette hausse est expliquée par la progression de 17,2 milliards de dirhams de l’encours des investissements directs étrangers. L’encours de la composante «autres investissements» s’est également accru au premier trimestre grimpant ainsi de 3,3 milliards de dirhams. La baisse de l’encours des avoirs financiers résulte, quant à elle, de la régression de 9 milliards de dirhams des avoirs de réserve et de 3,8 milliards de dirhams de l’encours de la composante «autres investissements».

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