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Elimination sécurisée des polluants organiques persistants : le Maroc sur la bonne voie

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Depuis le démarrage du programme, environ 1.530 tonnes d’équipements ont été traitées et éliminées représentant ainsi 37% de la quantité inventoriée au niveau national.

Le programme national «Gestion et élimination sécurisées des polychlorobiphényles (PCB)/Pilier II» prend fin. La clôture de ce dispositif a eu lieu mardi 6 juin 2017 à Rabat où Nezha El Ouafi, secrétaire d’Etat chargée du développement durable, a passé en revue les principales réalisations engagées dans ce sens. «Si nous clôturons aujourd’hui le programme «PCB»/Pilier II, il faudrait cependant noter qu’il ne s’agit que d’un jalon, certes important, dans la stratégie globale et intégrée initiée par le secrétariat d’Etat chargé du développement durable dans l’optique de l’élimination à terme de tous les POP visés par la convention de Stockholm», a souligné Mme El Ouafi.

La secrétaire d’Etat chargée du développement durable a énuméré à cet effet les principales activités menées depuis le lancement dudit programme. Dans le cadre du pilier I, un inventaire a été réalisé au niveau national. Ceci a permis d’identifier 600 tonnes d’appareils hors service à PCB pur. Dans le cadre du pilier II, une campagne nationale d’analyse a été menée ciblant 6.000 transformateurs susceptibles d’être contaminés par les «PCB». Cette analyse a permis l’identification de 3.569 tonnes d’équipements contaminés. Nezha El Ouafi a par ailleurs indiqué que depuis le démarrage du programme, environ 1.530 tonnes d’équipements ont été traitées et éliminées représentant ainsi 37% de la quantité inventoriée au niveau national.

L’une des importantes réalisations du programme, on cite la mise en place fin 2015 de la première plate-forme de traitement et de réhabilitation des appareils électriques contaminés par les «PCB» au niveau de l’Afrique et des pays arabes. Située à Bouskoura, cette plate-forme constitue la première filière de gestion et de valorisation des déchets dangereux au niveau national. Elle permet ainsi d’assurer le traitement des transformateurs contaminés par les PCB, l’élimination par exportation vers des centres spécialisés à l’étranger, de tous les équipements à «PCB» pur ou hautement contaminés par ces substances dangereuses.  Ce programme a été financé par le Fonds pour l’environnement mondial et soutenu par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Le Maroc a ratifié depuis 2004 la convention de stockholm sur les polluants organiques persistants (POP). Le Royaume s’est ainsi engagé à mettre en place les moyens nécessaires pour assurer le respect et la mise en œuvre des dispositions de cette Convention. C’est dans cette optique qu’a été élaboré le Plan national de mise en œuvre (PNM). «Ce document, qui est en cours de mise à jour présente les principales actions que le Royaume du Maroc prévoit de réaliser pour se conformer aux dispositions de cette convention, dont l’objet vise l’arrêt de l’utilisation à l’horizon 2025 des équipements contaminés par les «PCB», et l’élimination de tous les déchets contenant des «PCB» au plus tard en 2028», explique à cet égard Nezha el Ouafi. La secrétaire d’Etat chargée du développement durable a réitéré son engagement à prendre les mesures efficaces pour prévenir les effets nocifs de ces polluants sur la santé humaine et le milieu naturel.  Mme El Ouafi a indiqué à cet effet que des négociations sont en cours avec le Fonds pour l’environnement mondial et l’ONUDI afin de soutenir financièrement le Maroc pour lancer une nouvelle phase du «Programme PCB».

Cette phase permettrait également au Maroc de renforcer son cadre réglementaire et ses capacités pour une gestion saine des PCB.

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A propos des polychlorobiphényles (PCB)

Considérés comme étant des polluants organiques persistants, les polychlorobiphényles sont des produits chimiques organiques chlorés. Leur usage revient à leur grande stabilité thermique. Ces produits ont un impact nocif à la fois pour l’environnement et l’homme.

Peu biodégradables, ces molécules s’accumulent dans certains réservoirs, notamment les sédiments marins ou de rivière. Ils se concentrent également dans les tissus graisseux des animaux.

Par ailleurs l’alimentation constitue la principale voie de contamination de la population générale puisque les PCB peuvent être présents dans les poissons gras en contact avec les sédiments contaminés ou encore le beurre.

Compte tenu de leur nocivité, des mesures de gestion de risque ont été engagées au niveau international. Ces actions portent, entre autres, sur la fixation de teneurs maximales dans les denrées.

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